Le promoteur a écrit une lettre expliquant sa décision.
Le 14 mars prochain, l’extrêmement talentueux groupe de post-punk Viet Cong devait jouer à l’Université d’Oberlin aux USA, mais pas de bol, le promoteur du lieu n’a pas trop aimé le nom du groupe.
Ce monsieur, répondant au nom d’Ivan Krasnov s’excuse sur la page Facebook de l’événement « d’avoir invité un groupe dont le nom porte profondément atteinte aux communautés vietnamienne et vietnamo-américaine ». Puis d’ajouter qu’il « reconnaît la nature problématique d’un groupe nommé Viet Cong et qu’il n’a aucune envie de propager ce nom qui pourrait heurter et rendre mal à l’aise à cause de sa connotation ».
Il met aussi le lien d’une interview vidéo dans laquelle Matt Flegel, membre du groupe, déclare que « Les immigrants vietnamiens – les Vietnamo-américains et les Vietnamo-canadiens – vont nous écrire un mail en nous disant que leurs familles ont été torturées par les Viet Cong pendant 5 ans dans un camp de prisonniers… C’est juste un nom de groupe ». Sur quoi, Ivan Krasnov renchérit : « Le fait que le groupe reconnaît ouvertement que leur nom peut poser problème n’y change rien, et pire, ça banalise et renforce l’idée d’un orientalisme américain (et occidental) qui s’approprie ce nom ».
La question mérite d’être posée. Est-on un groupe raciste d’occidentaux irrespectueux lorsqu’on s’appelle Viet Cong ? Peut-on s’en foutre allègrement, après tout, ce n’est qu’un nom de groupe ? Doit-on tout excuser aux punks ? Et autres questions à poser à un juriste à l’occasion.
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