Chaque printemps, nous sommes fidèles au rendez-vous. Direction Saint-Brieuc pour honorer l’un des plus vieux festivals bretons : Art Rock. Un événement qui s’est toujours creusé la tête pour réunir des têtes d’affiches, des nouvelles têtes et s’ouvrir à la création numérique, via la danse ou le théâtre. Autant dire un véritable numéro d’équilibriste, sans se péter la gueule. En attendant nos vidéos sur place, tour d’horizons de ces artistes qu’on ne voudra pas louper.
Melanie De Biasio
Melanie De Biasio voyage. L’artiste belge nous promène entre paysages soul et douces mélodies pop, pour mieux nous mener vers les contrées jazz, celles qu’elle semble affectionner tout particulièrement. On devine qu’elle voue un culte à Nina Simone. On se dit aussi que Robert Wyatt a dû marquer sa jeunesse. On l’avait découvert à la Flèche d’Or à l’Automne dernier en première partie de Midlake. C’était franchement beau et on a hâte de la revoir.
Findlay
En matière de musique, Manchester aurait décidément fière allure en capitale anglaise. Nouvel exemple avec Findlay, dont la charismatique chanteuse nous remonte immédiatement comme un coucou, au moment pour nous de cliquer sur ‘play’. C’est rageur, pop et garage à la fois, terriblement sexy et on se dit que ce groupe a le profil parfait pour secouer le Forum de la Passerelle, écrin parfait pour ce genre de formation qui a tout le temps chaud aux fesses.
Temples
On discutait, il y a peu, avec les organisateurs du premier festival de musique psychédélique parisien d’un possible « revival psyché ». Le retour à la mode est visible même si les intéressés préféraient parler d’une nouvelle scène extrêmement intéressante (et dans laquelle la France est très active). Seul contre-exemple : Temples qui selon eux dénote clairement de ce retour de la période Woodstock et du flower power. Loin de réduire la musique du groupe anglais à cet unique retour à la mode, on ne peut qu’être séduit par la fluidité et la coloration de leur premier album « Sun Structures » sorti cette année. Beaucoup d’espérances donc pour la formation qui a grillé plein d’étapes : deux ans d’activités uniquement, des dates dans de gros festivals et des mots doux de la part Noel Gallagher (Oasis) et Johnny Marr (The Smith). Le second parle même du « meilleur nouveau groupe au Royaume-Uni ». Grosse pression.
Compressorhead
On ne sait pas grand chose sur ces trois robots, à part qu’ils ont été inventés par un geek qui leur fait jouer, sans relâche, les morceaux les plus cultes de la culture hard rock et metal. Stickboy, Bones et Fingers (ce sont leurs petits noms) pèsent six tonnes sur la balance et exécutent les morceaux de Pantera ou Mötorhead mieux que personne. Ils seront présents trois jours à Saint-Brieuc.
DakhaBrakha
Des coiffes bretonnes aux coiffes en laine ukrainiennes, il n’y a qu’un pas. DakhaBrakha n’est pas branché fest noz, mais s’amuse à remettre au goût du jour le folklore ukrainien. Depuis 10 ans, ils visitent les villages d’Ukraine et recueillent les chansons traditionnelles vouées à s’éteindre avec les générations d’anciens. En live, il paraît que ça dépote.
TotorRo
Le quatuor rennais ne viendra pas à St-Brieuc pour caresser le public dans le sens du poil. Créateur d’ascenseurs émotionnels à répétition, le groupe produit un post-rock brut qui alterne avec de l’ambient music. Faire des pauses pour mieux exploser. La formation est passée, depuis six ans, maîtresse dans l’art d’installer des atmosphères grandioses et de libérer des tonnes de décibels. Majoritairement instrumentale, la musique de TotorRo se permet de temps en temps d’utiliser la voix et de crier sa rage. Le nouvel album « Home Alone » vient de sortir et c’est une petite pépite.
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