Jetez vous sur le nouvel album de Adam Stephens et Tyson Vogel.
Presque sans prévenir, comme revenus de l’enfer, Two Gallants nous offre « The Bloom and The Blight », l’un des albums marquants de cette rentrée 2012. Le duo américain sort ainsi d’un tunnel de 5 années passées tantôt dans des projets solo, tantôt dans l’abstinence musicale la plus complète.
Le retour de Two Gallants sonne dès le premier titre comme un exutoire violent et salvateur. Adam Stephens et Tyson Vogel, amis depuis la maternelle, s’enfoncent encore un peu plus dans une exploration sale et brute du blues et du folk américain, en y ajoutant une énergie punk et des sonorités grunge.
https://youtu.be/CFyaFcjno84
On avait découvert Two Gallants au début de l’été 2006 lorsque le duo était venu défendre son deuxième album au Rock dans tous ses Etats (Evreux). C’était l’époque de Steady rollin’ et d’un blues plus calme, seulement bousculé par la voix rocailleuse d’Adams. Six ans plus tard, l’essence du groupe reste présente mais dans une débauche de violence aussi surprenante qu’efficace. Sorti indemne d’un grave accident de voiture, Adam Stephens semble crier sur cet album sa rage de vivre. Les quelques ballades folk présentes ne font que mettre en relief la terrible explosion sonore des autres titres. Souvent comparés aux White Stripes ou aux Black Keys pour le côté duo rock guitare/batterie, les Two Gallants de 2012 nous font pourtant plus penser à une improbable collaboration entre Cold War Kids et Nirvana.
The Bloom and the Blight, c’est la beauté qui surgit du chaos. Littéralement : la fleur et la ruine. Un chaos parfaitement orchestré par Adam et Tyson. Si les dix titres s’enchaînent comme un rouleau compresseur à la première écoute, ils se révèlent petit à petit d’une inattendue richesse et diversité. Produit par John Congleton (The Walkmen, Explosions In The Sky, St. Vincent), cet album marque de la meilleure des façons le retour de Two Gallants. Le duo sera d’ailleurs sur les routes européennes à l’automne, avec notamment une date le 11 décembre dans leur salle parisienne fétiche, le Nouveau Casino.
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