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Superpitcher, la fleur bleue de l’aube

Pilier du label Kompakt, partenaire de platines de Michael Mayer et Rebolledo, l’Allemand Superpitcher est un artiste discret. En une dizaine d’années, il s’est imposé comme l’une des figures incontestées de la minimale allemande, assumant clairement son côté romantique. Zoom sur un loveur des petits matins.

Une éternelle mèche qui lui barre le front, des yeux qui interrogent la vie comme s’il la découvrait à chaque instant, un éternel foulard autour du cou. Si on s’arrêtait aux a priori, on saurait déjà que Superpitcher n’est pas un super méchant. Pour les néophytes, une brève écoute de sa discographie confirmera tout ça : Superpitcher est une fleur bleue venue d’Outre-Rhin, qui semble vouloir enfouir tous les chagrins d’amour de la Terre au fond de ses chansons.

L’enfance d’Aksel Schaufler ne fut pas particulièrement enjouée, marquée par la solitude. Juste avant sa majorité, il commence à collecter des vinyles. Puis il se retrouve dans le giron du label Kompakt, grosse écurie de la techno allemande made in Cologne. A l’époque, il travaille au rayon distribution. Jusqu’à la rencontre avec le boss de la maison, Michael Mayer, au terme d’une soirée un peu trop alcoolisée. Superpitcher est né.

2004 : Superpitcher accouche de son premier long format, « Here comes love ». Neuf titres dont quelques perles clairement pop. La techno s’efface au profit des talents de composition de bonhomme. Kompakt, alors habitué à sortir des EP de techno sans concession, fait les yeux doux à Superpitcher. En clôture de ce premier long format, la beauté froide d’Happiness.

Six ans plus tard, Superpitcher sort à nouveau du bois, avec ce qui restera son meilleur album à ce jour, « Kilimandjaro ». Les pensées sont un peu moins maussades, mais on est encore loin de l’optimisme délirant. Sur ce disque, on repère notamment le titre Give Me My Heart Back, remixé à maintes reprises, notamment par Jennifer Cardini.

Astropolis 2011. Dans la cour du château, Superpitcher mixe aux côtés de son mentor et patron de label devenu copain de platines, Michael Mayer. A 4h du mat’, les deux compères se fendent d’un remix de Connan Mockasin, qu’on aura beaucoup de mal à s’extraire du cortex. C’est la le tour de force de Superpitcher : avoir contaminé l’un des gros bras de la techno allemande de son romantisme viral, pleinement assumé. Et ce n’est pas son autre copain Rebolledo, avec qui un album est attendu depuis longtemps sous le nom de Pachanga Boys, qu’il compte s’arrêter… Voici leur plus belle réalisation, Time, une ode à l’aube de 15 minutes.

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2 commentaires

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JB 03.05.2012

Le dernier morceau est absolument sick !
J’adore

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