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Trans : un final tout beat dehors

Samedi , la dernière rasade du week-end rennais a gardé la saveur des éditions précédentes : du gros son qui cogne, une ambiance d’apocalypse, des scènes improbables et des choix pas toujours faciles.

spaceball23h, on grince des dents dans la navette ; Japanese Popstars, qu’on s’était juré de ne pas rater, a déjà commencé son set depuis une demi-heure. Au lieu de se déhancher sur l’électro-rave des Irlandais, on aide un fan de vodka-bonbon à tenir sur ses deux pattes. A peine arrivés dans le chaudron du Parc Expo, on glisse un bout d’oreille dans le Hall 9 pour ce qui sera le dernier morceau de nos faux Japonais. Snif.

Un petit détour par les pissotières coincées entre les halls 4 et 5, où on assiste à une scène de décadence éthylique insoupçonnée : un quadra déchiré tente de descendre son verre sans les mains, en soulageant simultanément sa vessie. Quelques secondes plus tard, celui-ci tombe au fond de l’urinoir, mais sans que la vodka ne s’en échappe. Décidé à ne pas en perdre une goutte, notre king of trash, qui ne s’est pas pour autant arrêté de pisser, rattrape le verre et le descend cul-sec. Trans power, entre performance et haut-le-cœur.

Retour à la musique. M. Oizo, l’homme le plus imbuvable de l’électro, se met le hall 9 dans la poche. Un live techno pendant lequel le barbu passe Mstrkrft, Boys Noize, Death From Above & co à la moulinette, sans oublier ses propres tubes. Un vrai faux-live qui fonctionne, sans que Oizo ne se vautre dans son défaut habituel, le break à tout va. On poussera quand même quelques soupirs quand les remixes poussifs de Daft Punk reviennent à la charge. Un jour, il faudra penser à bannir les deux Versaillais des sets de DJ.

Mais notre chouchou du soir n’est pas un banger fan de Justice. Membre historique du Heretik Soundsystem, Popof s’installe aux platines pour une heure et demie de rave party moderne. La furie du hall 9 baisse d’un cran. Exit les sauts de cabris, place au massage ondulatoire sonore. A quelques minutes de la fin, le parisien adulé par Tiga joue Serenity, son petit chef-d’œuvre minimaliste. Jouissif. Seule déception : le VJaying est d’une pauvreté déconcertante.

Fin de soirée sur South Central, qui squattent les Trans depuis 3 ans. Et une question : pourquoi Jean-Louis Brossard s’acharne-t-il à programmer ce duo d’édition en édition ? Depuis 2007, le set des Anglais n’évolue pas. A un quart d’heure de la fin, balancer Nirvana à une foule titubante, ça sent un peu le formol, non ? On aurait tellement préféré un petit Mondkopf, par exemple… Allez, un petit effort pour l’année prochaine, Jean-Louis, d’ac’ ?

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