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Un jeudi aux Trans, timidement

Les Trans, ça commence par quelques fondamentaux : un emballage impeccable via une communication soignée, une orgie de pros agglutinés aux quatre coins de la ville, un temps vilain comme tout, et un début de programmation en béton armé. Et cette année, un festival qui reprend ses aises dans le centre-ville, pour une soirée qui avait peut-être valeur de test pour les années à venir. Jusqu’ici, tout va bien.

Mais la mauvaise surprise était à venir, et pointait rapidement le bout de son nez : une circulation dans le Liberté remarquablement merdique, avec un des deux espaces de concert juste insupportable : imaginez une configuration d’un espace droit comme un i, étroit, et une profondeur de salle à te dégommer la moindre intention scénique.

C’est pourtant là qu’on a peut-être vu le meilleur set de notre soirée. Beast (photo). Ou comment la chanteuse de Champion, après avoir mis Montréal à ses pieds, combat ces éléments contraires pour imposer avec ses acolytes un climat superbe, entre fulgurances rock et décalages hip-hop. Si les programmateurs ont réussi à se faire une place au soleil en parvenant à se faufiler dans cette salle, alors on met volontiers un billet pour placer Beast sur de belles programmations en 2010. Inch Allah.

Juste avant, on s’était enfilé quelques minutes sympathiques de Whitest Boy Alive et un gros morceau : VV Brown. En pleine digestion d’un énormissime et traitre burger. Allez savoir si tout le monde s’était refilé l’adresse du boucher, mais l’accueil de la princesse anglaise était aussi froid qu’un Russe à qui on annonce qu’on se sert plus de vodka au bar (oui, construisons un monde sans clichés…). L’anglaise, avec sa belle présence, a pourtant fait le métier, sorti le couvert et mis les tubes sur la table. Même si on a repéré quelques longueurs. Et dans un set de 45 minutes, ça fait un peu tache.

S’ensuivit Abrahim Inc, et l’heure de chauffer enfin ce Liberté. Les oreilles sont en plein orgasme, SoCalled nous caresse dans le sens du beat, pendant que Fred Wesley et David Krakauer assurent le service maximum. On a pas encore vu des masses de concerts ici, mais on sait qu’on se souviendra de celui-là.

On se passera de commenter Vrelo. Parce qu’on a juste pas compris le délire ‘six nanas sur scène, avec leurs chorégraphies à deux balles’. Vous avez dit arnaque ?

Finalement, et ça nous fait un peu chier de dire ça, mais… Vivement le parc expo, dès ce soir.

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