Repérés par l’excellent label I’m A Cliché, le duo Red Axes est la réponse de Tel Aviv à la folie des Sud-Américains de Comeme. Esprits frondeurs habillés de fleurs multicolores, la paire de producteurs répand la bonne humeur à travers toute la planète. Après les avoir croisés au Baleapop l’année dernière pour un set d’anthologie, on leur a envoyé quelques questions par les internets pour en savoir plus sur leur ville natale. Interview express d’un duo qui anime la capitale israélienne comme personne.
Comment présenterais-tu Tel Aviv, la ville d’où vous venez, à quelqu’un qui ne la connaît pas ?
Tel Aviv est une belle ville et le cœur culturel d’Israël. Beau temps, gens funs et gastronomie incroyable. C’est une forme de bulle pour certaines personnes.
La ville était différente quand vous étiez plus jeunes ?
Pas vraiment, Tel Aviv a toujours été vivante et très dynamique, même quand le contexte s’est envenimé avec le conflit que nous vivons, les gens ont toujours su garder leur rythme de vie. Certaines choses ont changé, mais la ville est toujours allée de l’avant.
Votre culture électronique vient d’Amsterdam, où vous viviez avant de revenir à Tel Aviv. Pourquoi avoir choisi de revenir en Israël ?
Oui, notre culture électro vient de là-bas. En tant que touristes on n’a malheureusement pu rester que quatre mois, mais ce fut une expérience déterminante dans notre parcours, avant de revenir ici, chez nous.
Vous avez ensuite commencé à organiser des soirées dans le monde underground de Tel Aviv. A quoi ressemblaient vos soirées ?
Tout est venu de notre pote Udi Naor, membre de notre groupe précédent. On s’est dit que c’était la bonne période pour ça, et la ville en avait besoin. Alors on s’est mis à organiser des raves dans des usines abandonnées de la ville, et dans d’autres endroits improbables. On ne sait pas trop ce que les autorités locales en pensaient. Mais bon, il n’y a jamais eu trop de soucis, j’ai même mixé une fois aux côtés du ministre de l’Education dans un bar qui s’appelle « Le Zinger ». Et il avait plutôt bon goût, il passait des trucs de new wave des eighties, peut-être un peu trop cheesy pour moi. Mais c’était toujours plus proche que nos opinions politiques ! Nous sommes ravis que le mouvement grandisse. De plus en plus d’artistes sont exposés, parlent de Tel Aviv à travers le monde, et je pense vraiment que la ville le mérite.
Comment a commencé votre résidence au Bootleg ? Peux-tu m’en dire plus à propos de ce club ?
Nous y avons joué quelques fois et les gérants nous ont offert une résidence. Cet endroit est comme notre deuxième maison, l’esprit y est top. Ils savent prendre des risques et participer à l’émergence de nouvelles choses. Le Bootleg occupe une grande place dans la vie nocturne de Tel Aviv.
Votre ville vit au quotidien avec le conflit israélo-palestinien en tête, même si elle relativement épargnée. Comment vivez-vous cela ?
Ce conflit est une part de l’ADN de cette ville. Nous en avons l’habitude, c’est triste mais c’est ainsi. C’est difficile de comparer ce qui se passe ici avec un autre endroit sur Terre. Donc oui, cela a une incidence sur notre quotidien.
Pour finir, quelle est la chose la plus folle qui vous soit arrivée ?
J’espère toujours que la chose la plus folle arrivera demain. Peut-être la release party de notre prochain disque sur notre nouveau label Garzen Records, au Bootleg bien sûr, avec tous les musiciens et chanteurs qui ont collaboré sur cet album. Je pense que ça va être fou.
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