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Red Axes, schizophrénie orientale

Signés sur l’excellent label français I’m A Cliché, Red Axes est un petit bonbon acidulé qui nous vient d’Israël. Un duo cosmique bardé d’idées pour renouveler le dancefloor, qu’on écoute en boucle depuis la sortie de « Ballad Of The Ice ». Présentations.

La première fois qu’on a entendu Red Axes, c’était devant les Pachanga Boys, ces deux bons vieux diggers de sons perchés. Au petit matin, une voix mi-insupportable mi-jouissive nous avait tenu éveillés pendant quelques minutes. Rebolledo, pas mécontent de son tour, en bavait presque sur son vinyl. Un truc ensorcelant, qui vous malaxe le cerveau.

On a fini par découvrir que les géniteurs de ce morceau se cachaient quelque part du côté de Tel Aviv. Dori Sadovnik et Niv Arzi forment Red Axes, qui commencent à faire parler d’eux dans nos contrées, notamment grâce au label I’m A Cliché (dirigé par le pilote Cosmo Vitelli) qui signe deux de leurs EP puis leur premier long format (« Ballad Of The Ice », cette année). Ceux qui fréquentent les bas-fonds de la Java ont forcément déjà eu affaire à la doublette qui y mixe très souvent. Mais avant cela, les Red Axes ont fait leurs gammes en Israël, tout d’abord côte-à-côte dans un groupe punk. Toute bonne bio de producteur émérite commence par un chemin de croix entre perfecto troué et bières chaudes, non ?

En écoutant ce disque, on a ressenti exactement la même excitation que celle qui nous avait brûlé les veines quand on a levé le voile sur « Amygdala » de DJ Koze. Des morceaux insaisissables, bâtis par des apôtres du décloisonnement musical. Vu de là-haut, la vue est belle, ça change. Chez Red Axes, on en pince à la fois pour la disco moite, la synth-pop à faire flipper Nosferatu, la musique brésilienne, un réarrangement de Bauhaus et la techno one-bit. On croise un crooner égaré – Abraõ – qui chiale une putain de complainte et qui, l’instant d’après, jette un clin d’oeil vicieux à un dancefloor devenu complètement schyzo. Quelle heure il est ?

Leur Boiler Room enregistrée à la maison donne un bon aperçu du savoir-faire de Red Axes. On en est dingues, vraiment.

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