Avec Piano Mal, le batteur du groupe québecois s'offre une saisissante échappée solo.
En plein hiver canadien, Montréal continue de nous alimenter en surprises musicales. La dernière en date nous vient du batteur de Karkwa, Julien Sagot, qui sort son album solo sous le nom de Piano Mal. Un album qui n’a rien de solitaire tant le québecois d’adoption (il a quitté la France à 13 ans) a su bien s’entourer pour réaliser cet ovni musical, notamment avec les collaborations de Simon Angell (guitariste de Patrick Watson) et Leïf Vollebeck.
Les dix titres de l’album sont d’une incroyable diversité, chacun étant conçu comme une petite œuvre, tant dans les textes que dans la musique. Ce qui n’empêche pas l’ensemble d’avoir une réelle cohérence. Julien Sagot nous invite dans son univers loufoque, sombre et onirique. Sa voix rauque vient se poser aussi habilement sur des mélodies folk, des ballades au piano et des ambiances bien plus psyché.
Étonnamment, les percussions sont assez discrètes alors que l’accent est vraiment mis sur la voix et les mélodies. Cela n’en fait pourtant pas un album de chanson française, même si la voix de Sagot et le piano vont très certainement pousser les Français à lui coller la référence d’Arthur H dans les pattes.
Avec ses longs passages planants et ses nombreux bruitages, Piano Mal a quelque chose de très cinématographique. On se laisse emporter dans son flot mélodique et dans son flow parfois très soul. En attendant de découvrir comment cet univers peut se retranscrire sur scène, l’album est en écoute gratuite et intégrale ci dessous :
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