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Petit parcours électronique à Dour

Le line-up complètement foufou de Dour confirme une tendance : le festival belge a plutôt bon goût quand on cause de musiques électroniques. Au fil des années, elles semblent s’octroyer une place de choix en haut de l’affiche. Et même si Dour réussit à conserver son ouverture d’esprit originelle, l’édition 2014 laisse penser que la techno squatte de plus en plus le site de la Machine à feu. Petit tour des forces en présence.

Jeudi. Une première journée qui cogne très fort pour commencer. Jeff Mills et Gui Boratto, dont on dit qu’il est toujours aussi tranchant en live, se partagent l’affiche. Mais le plus excitant est caché un peu plus bas sur l’affiche. On ne ratera pas Blawan (photo), l’homme au mille projets (Trade, Karenn…), qui terrasse les dancefloors avec sa techno sombre et hantée, ce qui lui a donné le droit de jouer à la Cannibal Stage. Ceux qui préfèrent la house collante pourront aller s’agripper aux barrières devant Bondax et Julio Bashmore, autres étendards anglais qui prouvent que l’Angleterre sait absolument tout faire en ce moment. Pour les plus rêveurs, il y Midland, qui nous avait beaucoup séduits à Keriolet.

A éviter : la techno au kilomètre de Chris Liebing, toujours assez chiante.

Vendredi. On nous a glissés que Paul Kalkbrenner, après avoir tourné plus de deux ans avec un live identique, serait de retours aux affaires. On optera plutôt pour Totally Enormous Extinct Dinosaurs, projet singulier de Orlando Tobias Edward Higginbottom (simplicité quand tu nous tiens…), connu pour ses sets house aériens et ludiques, assez éloignés de ses compositions, plus pop. On garde Tale Of Us dans un coin de notre tête, eux qui ont bouclé Astropolis avec grande classe il y a dix jours, ainsi que Hudson Mohawke, qui avait fait un carton l’année passée avec son compère Lunice sous l’étiquette TNGHT. Kölsch sera au volant d’une scène qui nous rappelle fortement une soirée de Panoramas (avec N’to, Bakermat, Klingande, Claptone), où tout n’est pas fameux mais où l’ambiance devrait être relax.

A éviter : Igorrr, si vous ne voulez pas que vos tympans meurent dans la poussière.

Samedi. Encore une grosse journée, pour un 360° des musiques électroniques à en faire saliver Margaret Thatcher. On commence par l’un de nos chouchous, Theo Parrish, dont les sets sont une valeur sûre. Cet homme transpire par la musique par chacun de ses pores. Bien dommage que sa reconnaissance au niveau du grand public tarde. Rone, qui prépare son nouveau disque, est aussi de la partie pour l’une de ses seules dates de l’été en festival, tout comme son mentor Clark, dont le live à Astropolis nous a mis à quatre pattes. Warp toujours, les vieux de la vieille de LFO viendront expliquer aux plus jeunes ce qu’étaient les raves dans les nineties, mais on préfèrera sans doute aller croiser la route des copains Pional (en live) et John Talabot (en set), dont les productions ont illuminé 2013.

A éviter : la seule fois qu’on a vu Gaslamp Killer, c’était tout crado, sans queue ni tête.

Dimanche. L’une des plus belles journées. Grand écart total entre deux artistes qu’on adore, Moodymann (house nonchalante mais tellement dansante) et Len Faki, école Berghain-béton-marcel noir. Entre les deux : Daniel Avery, le visage poupin qui a inventé ce qu’on écoutera tous en 2023, et Motor City Drum Ensemble, dont on vous a parlé la semaine dernière. Et comme cette dernière journée est par ailleurs dédiée au bon hip-hop (Joey Bada$$$, Tyler The Creator, Foreign Beggars), on pourra à la limite se laisser tenter par le set spécial hip-hop d’A-Trak, qui pourrait bien nous surprendre.

A éviter : Stwo, dont on ne parviendra décidément jamais à appréhender la musique.

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