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Romantisme électronique : cinq merveilles du monde

Le temps n’a pas d’emprise sur ces oeuvres. Sorties ces dix dernières années, elles possèdent l’humilité et la profondeur du romantisme. Pas la romance qui brille, pas celle qui claque. Une musique électronique blanche, noire, industrielle, européenne, afro-américaine qui creuse le coeur et l’émoustille sans crier. Elle parle calmement.

John Roberts – Porcelain

Minutieuse et romanesque, la musique de l’Américain John Roberts (photo) a, sans prévenir en 2010, cassé tous les a priori sur la « naïveté de la deep house ». Son album « Glass Eights » se plongeait humblement dans les émotions simples (dans le bon sens du terme) et la beauté éclatait à chaque mesure. En 2014, il sort un deuxième album « Fences », dans un style electronica plus Jon Hopkinsien, auquel on a été moins sensible, ce qui n’entame en aucune façon la sympathie qu’il nous inspire.

DJ Sprinkles presents K-S.H.E. – Double Secret

Homme ou femme, là n’est pas le problème. DJ Sprinkles a un talent qui dépasse l’entendement et les mots sont souvent difficiles à sortir pour parler de son oeuvre. La scène new-yorkaise peut être fière de le/la compter parmi ses rangs. Un accord de piano plaqué, un murmure, il n’en a pas fallu plus pour nous mettre dans tous nos états à l’écoute du projet K-S.H.E. (Kami-Sakunobe House Explosion), sorti en 2006, mais quasi-éternel.

Robert Hood – Motor City

Le pionnier de la techno offre ici une authentique preuve d’amour à Détroit, sa ville de coeur et berceau de la techno. Très pieux, il voit la minimal comme sa contribution et sa mission sur Terre auprès de Dieu (ici). Sa techno épurée sonde les profondeur de la métropole industrielle, siège historique de General Motors. La ligne de basse hypnotisante se tord comme elle peut au milieu des multiples percus. Plus deep, tu meurs.

Theo Parrish – Solitary Flight

A Detroit, une bande de gars va vouloir faire comme Derrick May et Mad Mike. Ils règnent en maîtres sur la house et rappellent sans cesse les racines afro-américaines de la musique électronique. Jazz, soul ou hip-hop peuplent les DJ sets des Moodymann, Theo Parrish, Andrés… Ici, dans ce vol solitaire, Parrish mêle des violons enivrants à une phrase mélodique au piano (dont le sample provient du morceau Memories of Green du compositeur grec Vangelis).

Vakula – You’ve never been to Konotop

Malgré la base acide qui tapisse ce morceau, ce sont bien les petites notes légères qui ressortent ici du travail de l’Ukrainien Vakula. Maître chez les érudits, il est un orfèvre du dub. Original dans la production, ses oeuvres dénotent d’un artiste unique qu’il ne faut pas négliger. Son LP (du même nom que ce track) sorti en 2013 regroupe ses compositions des dernières années.

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Grr 28.12.2017

 » Homme ou femme, là n’est pas le problème  » « la scène new-yorkaise peut être fière de le/la compter dans ses rangs »
Non mais ça va pas les gars ?
Vous avez pas l’impression de remettre en question la possibilité même d’une transition en présentant la chose de cette façon ? Terre Thaemlitz aka DJ Sprinkles est une femme, vous pouvez pas lui faire la décence de respecter (c’est à dire : « de prendre au sérieux ») son identité plutôt que de sous-entendre qu’elle est indéfinie ? Et puis en fait, c’est quoi le rapport ? Pourquoi parler de son genre si a°) c’est pour s’y prendre aussi mal et b°) le but est de présenter sa musique ? Vous auriez dit : « John Roberts : homme, mais ce n’est pas le problème » ? C’est quoi le problème ?
Joyeux Noël quand même

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