(De Bologne) En ce moment, difficile de passer à côté des Bloody Beetroots ou des Crookers. Les Ritals ont la côte dans la vibe électro. Sauf chez eux, étrangement… Ici le genre musical plaît quasi-exclusivement aux ados qui viennent se déchaîner dans les clubs le samedi soir, avant de rentrer gentiment au petit-déjeuner chez papa et maman, mine de rien. Pas étonnant donc que ce soit au Kindergarten, à Bologne, que le prince italien de la house soit venu distiller ses sonorités groovy et funky, parfois même orientales. Rencontre avec Mowgli.
Mowgli – Solo Oriente Espresso
Dis moi, t’es de Bologne ? Parce qu’ici tu sembles être une star…
En fait je suis de Belluno (nord est de l’Italie) mais j’ai déménagé à Bologne à 19 ans et j’y suis resté 6 ans…
Mais pourquoi diable avoir fui le pays du Soleil pour le ciel gris de Londres, un manque latent de liberté d’expression?
Mmm, pas vraiment ! J’avais surtout envie de métropole, et comme Londres m’a toujours plu… Là-bas, j’ai la sensation d’être au cœur de la scène musicale européenne, voire mondiale.
En revanche, ton nom de scène, Mowgli, ça vient d’où ? Quelque passion pour le livre de la jungle ?
Nan nan, c’est un surnom que mes potes m’ont donné quand j’avais 20 ans, et je préfère ne pas te raconter pourquoi… Quand il a fallu trouver un nom d’artiste, ça m’est venu assez naturellement !
C’est bien de laisser planer le mystère aussi… Venons-en à ta musique alors. Je t’ai découvert il y a presque 2 ans, avec « Amore », un titre plutôt hot ! C’est ce que tu cherches à transmettre en faisant du son?
Bah… J’essaie de faire danser les gens, quand on fait de la dance c’est un peu le but. Et puis j’aimerais aussi qu’on se rappelle de moi comme ayant un style original et innovant !
Comment tu expliques le fait que beaucoup de DJ italiens sont appelés aux quatre coins du monde et qu’ici on ne les croise que rarement ?
Non, ce n’est pas vrai qu’ils ne passent pas en Italie. C’est juste qu’ici on fait d’autres styles de musique ! Si c’est de la scène électro dont tu veux parler, c’est vrai que ça marche mieux à l’étranger ; en Italie la scène techno est bien plus présente, les DJs internationaux les plus en vogue viennent souvent chez nous. C’est juste une question de goût je crois.
Selon toi, la capitale italienne de l’électro ?
En ce moment, certainement Milan.
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