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Mai Lan :
« Pour moi, il n’a jamais été question de faire autre chose que de la création »

Mai Lan (prononcez My Lane) pourrait être une découverte de la rentrée. Jovial et estival, son album donne le smile.

Mai Lan sort son premier album éponyme le 27 août. En attendant, on a écouté les onze titres de ce CD éponyme à la jolie jaquette. Entre chansons française et anglaise, surfant entre diverses influences, cette galette est portée par le clip léché de Easy. Mise en bouche.

Tu n’es pas encore très connue, donc on va reprendre à la base. On a entendu parler de toi par la BO de Sheitan, film de ton frère (Kim Chapiron). C’est cette chanson qui t’a lancée ?

Je suis née dans le milieu artistique parce que mon père est Kiki Picasso, du collectif Bazooka. C’est un collectif de dessinateurs. Pour moi, il n’a jamais été question de faire autre chose que de la création. Kim a beaucoup contribué à mon passage vers la musique, il a senti que c’était ça ma fibre.

Avant tu faisais quoi ?

Je faisais des fringues.

Je m’immole gentiment (BO de Sheitan) était évidemment du second degré. Dans ton premier album, une chanson se nomme Chrysanthèmes. Ça va bien ou c’est la mort qui te taraude ?

(Rires) Oui, ça va bien. Hyper bien même. Je suis quelqu’un de super contente en général. La mort fait partie de la vie… Je ne sais pas comment m’est venue cette idée (elle réfléchit). Gentiment, je m’immole est une reprise. Je ne pense pas que j’aurais été capable d’écrire des trucs pareils, mais suis très fière d’avoir pu les chanter. Chrysanthèmes, c’est plus une histoire. Et voilà, je raconte une histoire triste.

Excepté quelques ambiances, ton album est globalement joyeux. C’est ta nature ou est-ce pensé ?

Rien n’est pensé. Vraiment. C’est plus pour la beauté de l’œuvre et le côté agréable musicalement. Je pense que c’est important. J’ai co-composé l’album avec Schumacher (le guitariste dans la version acoustique de Born 2 Breed, non-présente sur l’album, NDLR). On est copains depuis très longtemps, depuis le CP. On a fait l’album tous les deux, sans réfléchir. Il en sort de la vie. Ouais, beaucoup de vie et de punch. Ça a toujours été très spontané. On ne s’est pas dit : « Allez, on fait la chanson qui envoie, l’autre comme ça ».

La chanson Schumacher lui est donc dédiée ?

Non, on ne sait pas trop d’où c’est venu. Et lui a pris ce nom aussi. C’est un délire entre nous.

Un lien avec la Formule 1 ?

Il y a un débat entre nous à ce niveau là. Moi, je suis plus dans le film de Renoir, tu vois…

Chacun ses références (rires)…

Lui, il est plus dans le joueur de foot (rires).

Dans Mon Petit Amoureux, on retrouve des sonorités bizarres, c’est toi qui a eu l’idée ou le réalisateur ?

Oui, oui, il y a des sortes de téléphones bizarres. Et c’est encore Schumacher, qui est ingé son à la base, qui a pensé à ça. Il va chercher des petits bruitages, des sons intéressants. Ce qui donne un petit côté filmique pour les ambiances installées.

Tu sembles ne pas avoir le même ton quand tu chantes en anglais ou en français…

Ouais. Ni la même voix presque… Le français appelle à la douceur. Quand tu vois les Américains qui chantent français, ils mettent toujours beaucoup de charme dans leur timbre. L’anglais est une langue plus gaie, donc ça doit venir de ça. Ca y va franco, il y a des petits mots courts. Comment dire ? Comme tu disais tout à l’heure, l’anglais est une langue énergique. Et donc, vu que le français est dans la douceur, voilà pourquoi ça change selon les langues. Mais je suis contente car dans Les Huîtres, j’ai réussi à faire une chanson énergique en français. Ouais, je suis contente !

Pour finir, l’artwork vient de toi ?

Ouais c’est mon idée, mais cette photo a été prise par Lisa Roze. Tous les petits objets qui m’entourent sont évoqués dans l’album. Je me suis creusée la tête, notamment pour la couverture de l’album car il était difficile de le résumer. Comment résumer qui je suis et comment retranscrire cet album en une image ? Il y aura donc un livret dans le CD qui expliquera cela (sortie le 27 août) avec une galerie d’images pour chaque chanson. Le crabe rappelle Les Huîtres et les petits bouts de bois pour les enfants qui vont à la chasse au Dahut. Les os évoque une espèce de sorcière chelou dans Sanctuary. Il y a aussi des crayons car il y a une chanson très enfantine…

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