Dans la nuit d'un hiver islandais, Nahia chante en basque et gratte sa corde. Chose peu banale.
Dans la nuit d’un hiver islandais, Nahia chante en basque et gratte sa corde. Chose peu banale. Mais enfin, peut-être que certains langages incompris pour le grand nombre ont le pouvoir de se répondre entre eux. Les quelques pièces qui restent dans la poche de Nahia tintinnabulent. Direction voulue : le western ; arrivée probable : les aurores boréales.
Matthys l’accompagne dans sa danse lascive, possédée, flippante, qui tic, qui tac. La beauté fragile de Lumi éclate alors. Les incantations fonctionnent, malgré l’anxiété. Les vallées vertes de lumisphère sud-ouest de la France (ou du nord de l’Irlande, allez savoir) se voient foulées par les moribons, les fonceurs de plaines, les constructeurs et les destructeurs : Morricone, Kangding Ray et Björk ont un sourire narquois en regardant Lumi dans yeux.
Puis, il se retournent, et se cachent, émus.
Lumi est le nouveau projet de Manu Matthys, le machiniste derrière Odei (portrait d’octobre 2013), qu’on avait d’ailleurs invité à notre soirée à Petit Bain avec Panda Valium et SHXCXCHCXSH. C’est la nouvelle sortie de Moï Moï Records, label géré par l’équipe derrière le festival Baleapop.
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