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Lenoir : désir de grand air

Bernard Lenoir vient de tirer sa révérence après plusieurs dizaines d'années d'antenne. Sourdoreille vous donne cinq bonnes raisons de pleurer ce départ.

C’était un peu le feuilleton de l’été. Il vient de vivre son épilogue. Bernard Lenoir ne reprendra pas sa mythique émission sur France Inter la semaine prochaine. Les rumeurs allaient bon train à ce sujet depuis deux mois, surtout depuis le départ apparemment acquis de sa fidèle réalisatrice Michelle Soullier en cas de changement d’horaire de l’émission (qui devait passer de 22 à 23 heures). Mais les pétitions et groupes de soutien qui avaient émergé ces derniers mois laissaient espérer les plus grands fans de l’émission du soir C’est Lenoir.

Par un communiqué tombé le soir du jeudi 25 août, celui qu’on surnomme le John Peel français a mis lui-même fin au suspense : « Entre musique pas comme les autres et vie au grand air, j’ai enfin choisi. Merci pour ces longues années de complicité et de soutien indéfectible. Cela ne sera pas facile de vivre sans ce rendez-vous quotidien. Vous me manquerez. Caresse et bise à l’œil ». Malgré les prémices annonciateurs, ça reste un vrai coup de tonnerre.

Si les raisons de pleurer ce départ sont nombreuses, nous vous en donnons au moins cinq :

La voix : Bernard Lenoir, c’était avant tout une voix, reconnaissable parmi tant d’autres. Celle des soirées la radio allumée. Jamais trop bavard, il nous distillait sa science avec parcimonie en laissant parler la musique. Celle d’un ancien qui vous explique la vie, avec ses expressions caractéristiques.

Les Black Sessions : en même temps que ce départ, c’est un adieu déchirant aux fameux concerts du studio 105 (ou 104 et 106 parfois). Ces moments qu’on aimait immortaliser sur K7 au départ, puis sur CD et enfin tout simplement en mp3 ces derniers temps… Chaque rediffusion était d’ailleurs un délice suprême. Impossible d’en retenir une plus qu’une autre. En tout cas, celle de Mercury Rev de 2005 et rediffusé il y a peu est toujours d’une beauté inouïe ! (la liste complète).

Les découvertes : c’était LA marque de fabrique de l’émission. Toujours avec un temps d’avance, on ne compte plus le nombre d’artistes majeurs découverts grâces aux compères de l’émission. Toujours juste, sans déchets. Aussi souvent une vraie marque de crédibilité : « – C’est quoi que t’écoutes là comme merde?« , « -C’est pas de la merde, c’est Noir Désir des belges de Vive la fête… Même Lenoir le passe, t’es has been! ». Ouf sauvé!

La playlist en écoute : chaque émission restait en écoute pendant une semaine sur le site d’Inter. En fait, une raison pour louper l’émission le soir et la réécouter le lendemain au boulot, à la cool. La meilleure façon de s’isoler des collègues, le casque sur les oreilles!

Le vieux classique : au cours de l’émission Lenoir avait toujours ce don de placer au moins un titre plus ancien, souvent majeur de nos discothèques mais pas écouté depuis (trop) longtemps! Ces derniers temps, à l’heure de la digestion, se réécouter les premiers Cocorosie, Tom Mc Rae ou Blonde Redhead valaient bien tous les desserts du monde.

Ciao Bernard, c’est à nous que tu vas manquer…

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2 commentaires

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Antoine 26.08.2011

Ca va faire un gros vide effectivement… passant de moins en moins de temps à la recherche des perles de la musique c’était vraiment ma référence et valeur sûre pour ne pas passer à côté d’un groupe ou d’un artiste… il va falloir apprendre à faire sans…

Bernard… Et si tu lançais simplement ta propre émission de radio en ligne sur un site internet ?

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