Il paraît que la vie est parfois une histoire de ratio. Chaque année, on attend en tapant du pied l’album d’électronica qui viendra éveiller nos tripes de grands ados nostalgiques. L’année dernière, John Talabot nous avait chatouillé le ventre. Cette année, on s’est perdus dans les grands yeux de Jon Hopkins et de son « Immunity », déjà disque majeur de 2013. A découvrir à Scopitone la semaine prochaine.
J’ai un faux air de Johnny Greenwood, je fais de la musique belle à faire pleurer toute la famille de Boards Of Canada et secrètement, ma belle-mère est amoureuse de moi. Qui suis-je ? Jon Hopkins. Et pourtant, son CV aurait de quoi horripiler la planète indé, qui s’arracherait frénétiquement quelques poils de barbe en apprenant que le monsieur a bossé dans l’ombre pour Coldplay.
Mais ce serait bien dommage de s’arrêter sur cet extrait de bio Wikipedia. Car se replonger dans les précédents disque d’Hopkins (en gros depuis 2001 et « Opalescent ») est un petit bonheur appréciable en temps de crise (ou de victoire de la gauche). Domino Records, qui signe peu d’artistes électro, l’a bien compris en rapatriant l’artiste dans son catalogue : Jon Hopkins fait partie de ces producteurs dont les meilleurs titres sont amenés à dépasser la sphère électronique et les clubs. Le chorégraphe Wayne Mc Gregor, pour son spectacle « Entity », et la production du film « Monsters » l’ont aussi pigé, en lui filant les manettes de leur BO respectives.
Sorti cette année, « Immunity » permet à Hopkins de se montrer un peu plus à la lumière. Poussé par le fabuleux titre Open Eye Signal, ce quatrième LP est un trompe-l’oeil comme on aimerait en écouter plus souvent. Tentez de l’apprivoiser, il filera entre vos doigts comme tous les disques de cette trempe. Pour mieux revenir embrumer votre cerveau.
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