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Villagers, ballade sur les mers

Le 22 mai prochain, la Cigale prendra des allures de grand voilier : Villagers, ce sont un peu ces explorateurs qui partent sur les mers, à la recherche de continents inconnus. Alors vous me direz, aujourd’hui il n’y a plus rien à découvrir, chaque petit bout de terre a son petit drapeau. Oui, sans doute. Mais si ce voyage n’est finalement qu’un rêve, est-ce que ça le rend moins beau ? Rendez-vous en fin d’article pour tenter de gagner vos places.

{Awayland} est paru le 14 janvier dernier chez Domino. Pour ce deuxième album, Conor O’Brien a voulu « adopter un regard de nouveau-né », et mettre l’accent sur la musique plutôt que sur le texte. Le résultat : une pop marine pas si tranquille, où sa diction intimiste nous donne l’impression d’être à l’intérieur de sa poitrine, tout près de son cœur. On pense à Francois & The Atlas Mountains, pour la liquidité du son. Sans surprise, c’est d’ailleurs en bord de mer, à Dun Laoghaire dans la banlieue de Dublin, que l’Irlandais au visage angélique a grandi.

Entouré de ses musiciens, il nous fait glisser sur l’océan, accompagne notre regard qui se pose sur les côtes qui apparaissent et disparaissent : on est enveloppés tout entiers dans ces environnements sonores qui se succèdent devant nos yeux (que nos voisins anglais appellent d’ailleurs joliment soundscapes).

La rêverie commence avec My Lightrouse, ballade sur le fil. On embarque sous la lune, comme si on fuyait sans prévenir personne. Lentement, la lumière du phare du port s’éloigne. On s’endort avant d’avoir entendu la fin. On se réveille au petit matin, sur Earthly Pleasure et ses accents funk-rock. Debout sur le pont, on repense avec un sourire à ce qu’on a laissé derrière nous.

Et puis The Waves, le plongeon, les fonds marins. Sans doute pour ça qu’on entend cette voix si distinctement dans nos oreilles, comme si elle nous parvenait vraiment pure, lavée de toute altération du monde extérieur. Et le voyage continue : Judgement Call, la belle et tendre Nothing Arrived, The Bell. Jusqu’à cette île sans paroles, {Awayland}. Une plage déserte, sans trace d’Homme, avec des ruisseaux de cordes qui pleurent doucement et qui vous prennent aux tripes. On aimerait sauter du bateau, s’y installer, mais le vent nous pousse, et déjà, on l’a dépassée. De nouveaux paysages apparaissent, bariolés et ensoleillés : Passing A Message, Grateful Song. Une nuit, allongé sur le pont, on se laisse bercer par le roulis des vagues, In a Newfound Land You Are Free.

La dernière piste, paradoxalement, ne termine pas vraiment l’album : Rhythm Composer est tout sauf une fin. Elle ouvre de nouveaux horizons. Jusqu’au réveil.

Ils ont rempli une Maroquinerie en février dernier, les voilà déjà de retour à Paris : ce sera donc le 22 mai à la Cigale, et on offre deux places à deux d’entre vous. Il suffit de nous écrire à concours@sourdoreille.net (en indiquant vos nom et prénom) avant le 13 mai à 17h, avec en objet « Villagers à la Cigale ».

Crédit photo : Rich Gilligan

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