Eurosonic, ce ne sont pas que des jeunes pousses plaçant trémolos de voix effacées sur des mélodies douces et aériennes. Idles était aussi de la partie. Loin de la mélancolie ou du rêve, ces quatre gaillards, tout fous, s’agitent frénétiquement sur scène comme en coulisses. Bières, tatouages et sueur vont de pair avec leurs sonorités distordues et dissonantes. Sur scène, on a pu filmer l’énergie viscérale de cette bande de punks dans l’âme, palpable dans l’air.
Idles vient de Bristol, terre au pavé mouillé et aux briques grises. Ces Anglais ne retiennent du patrimoine de leur bled que ce que le punk a fait de mieux, des Sex Pistols aux Damned. À les voir, on se dit qu’ils s’inscrivent naturellement dans cette lignée. On les mettrait d’ailleurs bien aux côtés des Slaves ou de Sleaford Mods. Grandir dans un trou paumé, trouver un travail, être bon à l’école… Leurs paroles se moquent de tout. Tout ce qui est conventionnel et bien rangé. Voilà un groupe qui sait faire sautiller le public au diapason de leur hargne et leurs sarcasmes.
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