Traduction de cet obscur titre sorti de l’imaginaire d’un journaliste douteux : on est dans un festival de musique indé aux Pays-Bas et on vous raconte notre meilleure découverte, notre concert 100% frissons et notre déception. On se balade entre une bande de tarés du garage rock franco-belge, de la musique théâtrale suisse belle à pleurer et un duo d’electronica islandais.
Un cri : Mountain Bike
Le groupe franco-belge Mountain Bike est bien notre révélation de ce festival Eurosonic. Les quatre types lookés pour le grand match ont fait un set comme on crie pour ne pas entendre la rafale. Du rock et de la pop, un exutoire sorti du garage. De l’amour bien crado déversé par quintaux à son public. Les « tubes » pop comme « It’s All About Money » ou « I Lost My Hopes » sont autant de pauses méritées au milieu du jouissif matraquage. Avec leurs têtes de gentils enfants punks fans des Beatles et de Ty Segall, ils ont dû perdre leur poids en sueur. Merci les gars.
Mountain Bike – I lost my hopes in paradise
Une claque : Puts Marie
Doucement, Puts Marie devient l’un de nos groupes préférés. Après une avalanche de frissons aux Trans Musicales et avant Nouvelle(s) Scène(s) en mars, on avait à cœur de les revoir à l’oeuvre. Chose faite, en ce jour 2 de l’Eurosonic, vers 1h du matin dans une salle comble venue pour l’intime cérémonie menée par le groupe suisse. Alors voilà, autant le redire, Puts Marie est inclassable, excelle techniquement, imagine son monde depuis bientôt 15 ans. Le clown est triste et le sera toujours. Ascenseur émotionnel et pics de romance. Faites les tourner partout, bordel.
Puts Marie – Pornstar
Un soupir : Kiasmos
Olafur Arnalds et Jonas Rasmussen composent le duo Kiasmos, et ont signé sur Erased Tapes leur premier album éponyme en 2014. Un label qui a du nez et de la finesse dans le minimalisme électronique et la mélodie, que ce soit lors des compositions au piano de Olafur Arnalds ou l’ovni du Rhodes, Nils Frahm. On partait donc plutôt confiant. D’autant qu’avec tout ce rock, un petit kick était de mise (on a loupé Acid Arab pour Puts Marie, non sans peine). Si les mélodies se sont trouvées fines, les basses réconfortantes dans le paysage de glace qu’ils ont dressé (Islande oblige), on est restés un peu de marbre devant les deux ordis à la pomme. Si toute leur musique se base sur l’âme, on est resté de glace dans des eaux trop peu profondes. Partie remise.
Kiasmos – Thrown
Crédit photo de couv de Mountain Bike : Oscar Anjewierden
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