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Festival Eurosonic, une journée en six aventures

Groningen, ville de tous les délices (dixit Thalassa). Située sur une latitude heureuse, la ville accueille l’un des événements précurseurs du monde de la musique indé, l’Eurosonic Festival. On vous raconte six détails de notre première journée où on a connu à la fois la neige, des groupes louches et talentueux et le futur autour de nos poignets.

Mais pourquoi il y a-t-il autant de salles

de concerts à Groningen, Jamy ?

Matthieu Culleron, de Radio France, compagnon de quelques heures, nous répond. Dans la seconde moitié du XXe siècle, une loi interdisait aux bars de vendre de l’alcool passé 22 heures sauf si la salle proposait un spectacle après cette heure. C’est pourquoi à Groningen, partout dans la ville vous trouverez des bars qui, ont tout d’une vraie salle de concert. L’effet est surprenant au premier abord, lorsqu’on est habitué à la promiscuité des Bars en Trans par exemple, quand on entre dans un petit bar et que, au bout d’un couloir on se retrouve dans une salle de 300 personnes. On comprend mieux pourquoi Eurosonic a déposé ses bagages à Groningen depuis 1996.

Oscar and The Wolf chante Gala

On débarque dans le pop-up store « For the time being » où tee-shirts trendy, vinyles et affiches de groupes indés en vente, espace restau-bar (oui, c’est un temple du hipster, ça va, on a compris). Un lieu agréable, aéré et lumineux, dans cette ville qui nous enchante de plus en plus. Un jour, on écrira un poème à Groningen. Avant de faire passer le leader de Oscar and the Wolf (photo de couverture) sous le courroux de notre enregistreur et de nos questions ciselées, on assiste à un showcase du groupe dans une salle dédiée. On arrive à la fin du concert, au moment où il interprète la chanson « Freed from desire » de Gala. Mais, on avoue qu’il nous a fallu un moment pour la reconnaître tout à fait. Ce morceau, culte de la fête, est pris aux mots « libéré des désirs », soit : mourir. Il livre une reprise belle, terrible et suicidaire du tube. Voici la bête, filmée l’automne dernier.

Il neige

Oh, douce neige, toi qui est tombée quand dans nos vies il faisait pluie. Douce neige de janvier, n’as-tu jamais songé à l’émerveillement que tu provoquais dans nos petits coeurs tout mous ? Neige, manège intemporel, qui revêt les cyclistes hollandais d’une robe de mariée. Neige, merci de ta visite inopinée, tu as poussé la porte de nos rêves entrebâillés.

Bracelet connecté

Eurosonic cette année encore utilise la nouvelle technologie : le bracelet connecté YouChip. Le festivaliers et professionnels sur le festival sont munis d’un bracelet qui remplace votre portefeuille. Un simple rechargement depuis une borne et plus besoin de chercher un distributeur de billets à 2h du matin ou de compter ses pièces jaunes dans un bar bondé. Tous les bars ont une petite borne sur laquelle vous scannez votre bracelet à chaque achat, l’avenir cashless est autour de ton poignet. A noter qu’en France, le festival Garorock à Marmande est le premier à avoir mis en place cette technologie pour son édition 2015.

Jacco Gardner

Psychédélisme et baroque font bon ménage ces derniers temps. Le chevelu a hypnotisé son monde, ce mercredi soir, avec ses envolées stratosphériques LSDesques. Une musique lancinante qui a pris toute sa mesure à domicile, en Hollande. Sûrement l’un des meilleurs concerts qu’on ait vu de la journée – mais en doutait-on une seule seconde ? Nee.

« On va où après ? »

La principale caractéristique du festival Eurosonic est sûrement la multiplicité des lieux accueillant les concerts. Accompagnés de nos nouveaux compagnons de route (consentants) de Tsugi et Radio France, on se fait une tournée des salles et on croise tour à tour programmateurs et pros de tous bords venus faire leur marché dans cette géante épicerie fine. Notre préposé au plan de la ville nous prouve tout son sens de l’orientation et le temps ambiant pourri nous rappelle la Bretagne, ses flots, son souffle.

Torse Bombay

00h30, on attend Mathias Janmaat et Linda van Leeuwen aka Bombay (ex Bombay Show Pig). Elle a la batterie, lui à la guitare et un musicien à la basse dégomment tout avec leur rock lo-fi venu tout droit des 90’s. Le set est bourré de tubes, les deux voix ajoutent une vraie pointe de mélodie. Le chouette bar De Spieghel, les tubes comme l’imparable Sea, le son ultra fort. On a attendu, on a adoré.

Crédit de la photo de couv de Oscar and the Wolf : Niels Knelis

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