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En route pour Son Dong, la rave éternelle [4/4]

Cela fait des années qu’on cherchait frénétiquement la rave la plus folle de cette planète. Ou plutôt, le spot le plus incroyable pour danser jusqu’à l’épuisement. Et puis le nom de « Son Dong » est arrivé à nos oreilles. Il existerait une grotte gigantesque, du côté du parc de Phon Nha-Ke Ban, au Vietnam, qui abriterait une rave éternelle. On a bouclé notre sac à dos en quelques minutes direction l’Asie du sud est. Passez nous voir, on y est toujours, personne n’a prévu de siffler un jour la fin de l’after.  

Ceci est une fiction, le premier épisode est ici, le second ici, le troisième .

On a finalement jamais réussi à trouver la petite grotte de Ten Walls. Il faut dire que ça nous branchait moyen de voir sa tronche. Par contre, on a passé plusieurs minutes suspendues à écouter Liza N’Eliaz distiller ses précieux conseils. Elle dégageait une vraie sérénité, assise devant ses platines au sol, dans une robe de peau de bête du meilleur effet.

Après ça, on est retourné sur le dancefloor de la Grand Clairière, près de notre ami le paon. Une bruine très fine s’est mise à tomber sur les quelques milliers de raveurs moites et un arc-en-ciel s’est doucement formé dans la brume ambiante. Les baies d’Açaï ingérées plus tôt ont fait le reste. On était bien. Et puis tout s’est accéléré.

Sonja Moonear avait déjà lâché les platines depuis de longues minutes, et dans notre danse fiévreuse, on n’avait pas franchement regardé qui lui avait succédé et qui enchaînait si bien des tracks de Chicago house depuis une bonne demi-heure. San Proper, enduit de poudre multicolore, dealait tranquillement ses petits cailloux à quelques mètres de nous. Il nous lança un petit regard satisfait et nous susurra à l’oreille. « Vous l’avez reconnu ? C’est Frankie Knuckles. Il est arrivé ici il y a un an, juste après avoir mis en scène sa propre disparition. Tout ce qui a été écrit sur sa mort, c’est bullshit. Il voulait juste revenir aux bases. »

Au-royaume-des-singes-02

Son set retourna Son Dong. Il dura plus de douze heures, et nous acheva. Toute l’histoire de la house mère y passa, mixé par les doigts de fée de Frankie. On fila dormir un peu dans le camping improvisé, accompagné par un petit singe baptisé Sérotonine. Il nous expliqua qu’à Son Dong, la perception du temps était tellement particulière que notre organisme serait régénéré après un petit somme de deux ou trois heures. Ce fut le cas.

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C’est le gentil clébard de Romain Play qui nous tira du lit. Habillé d’un bandana rose fushia et d’un poom poom short, il semblait un peu surexcité. Le réveil fut d’une facilité déconcertante, on se rendit compte que San Proper disait vrai lorsqu’il nous avait confié que le sommeil n’était plus très important pour lui depuis deux ans. On retourna à la Grande Clairière. La fête était encore plus folle. Derrière le desk surplombé d’une tulipe géante, c’est maintenant Jus-Ed et Theo Parrish qui avaient pris la suite. L’arc-en-ciel s’était dissipé. Son Dong et ses mille verts n’avait jamais parue aussi belle, dans ses habits de rave éternelle. On y est encore, passez nous voir, on y est toujours, personne n’a prévu de siffler un jour la fin de l’after.

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