Rock, pop, folk… Chacun dans son registre, Swann, Prohom, Pendentif et le défunt Daniel Darc ont caressé nos oreilles cette année. Allez savoir pourquoi, nous avons omis de les chroniquer. Un affront désormais réparé. Il n’est jamais trop tard pour relancer des disques qui pourraient donner des idées de cadeau.
Daniel Darc – « Chapelle Sixteen »
Ses fans savaient que Daniel allait rejoindre ce paradis qu’il aimait chanter. Cela dit, ils ont été nombreux à mal dormir, jeudi 28 février 2013. Quand huit titres de ce dernier album ont été mis en ligne, il a été difficile de ne pas retenir ses larmes. Daniel Darc avait le don d’expliquer les plus noires pensées en les nappant d’un écrin de pudeur. C’est un poète que la France a perdu cette année. On boira des bières à ta santé Daniel en écoutant « Chapelle Sixteen« . Parce que les punks ne meurent jamais. Lorsque son acolyte Laurent Marimbert s’est trouvé seul, le pianiste a choisi de suivre à la lettre les directions dessinées avec Daniel afin de terminer la production. Un second disque présente les titres inachevés, « laissés en l’état pour ne pas trahir l’intention de l’artiste », précise le site web du disciple de la Beat Generation.
Swann – « Neverending »
Derrière sa mélancolie, un accent anglo-saxon irréprochable et cette folk aux accents de blues, Swann respire l’Amérique du Nord. Il faut avouer que Love Song sent le pompage du Velvet Underground. Mais après tout, lorsque le destin vous a offert la voix de Nico, il serait triste de ne pas en profiter. Surtout à 23 ans. « Neverending », le premier album d’une prometteuse songwriteuse capable d’alterner chansons douces et hymnes rock. A ceux qui douteraient de sa précocité, Swann a signé Hold me close alors qu’elle n’avait que 14 ans. Énorme talent en devenir. S’il fallait ne retenir qu’un titre, le psyché God is Dead l’emporterait.
Prohom – « Un monde pour soi »
C’est l’histoire d’un mec. Reprendre Coluche pour décrire une situation injuste n’est peut-être pas la meilleure solution. La carrière de ce touche-à-tout au talent trop méconnu a pourtant parfois tourné à la mauvaise blague. Excepté un mini tube en 2002, Philippe Prohom (photo) n’a jamais réussi à percer comme son talent l’aurait mérité. Étonnant tant ce rock prend les tripes. Les textes dévoilent un écorché vif à la plume aiguisée. Les passages électro fonctionnent dans un quatrième album en forme de mise à nu. Pour voir le talent du Lyonnais qui affiche plus de mille concerts à son actif, les Parisiens pourront se rendront à la Boule Noire les 20 et 21 novembre. Claque assurée.
Pendentif – « Mafia Douce »
Cindy, chanteuse du groupe bordelais qui monte, a l’air d’une petite peste. Souvenez-vous des années lycée, de LA fille qui sort avec des mecs plus âgés et qui ont des voitures. Eh bien, ça pourrait être elle. Évidemment, en plus, la demoiselle chante pas mal. Pour en revenir à nos moutons, Embrasse moi aurait dû être une des chansons de l’été. Le clip cheap accentue l’aspect frugal d’une ritournelle entêtante. Le reste de l’album suit la trace d’un Etienne Daho qui aurait pris de la MDMA. Bisounours et rythmique, la galette de Pendentif ne marquera pas l’histoire de la musique, mais a le mérite de narrer des histoires sans importance. Adéquat pour se vider la tête. Et rêver qu’on prendra la place de ce type à la Fuego rouge qui venait chercher Cindy.
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