Bande-son fils à papa

Jeff Buckley

Peut-être la plus belle chanson de Jeff Buckley. La plus symbolique, également : écrite pour exprimer une amertume à un père absent. Respectivement décédé à 28 et 31 ans, Jeff & Tim Buckley allient le double souvenir d’un destin tragique et de morceaux absolument fabuleux, portées par la grâce d’une folk et d’un rock à l’émotion palpable.

Anoushka Shankar

On aurait pu choisir Norah Jones, l’autre fille du grand Ravi Shankar, mais notre courroux s’est abattu sur Anoushka qui réussit plus aisément à nous émouvoir. Loin des ambiances parfois trop lisses de sa soeur, la sitariste est pour beaucoup un moyen d’habituer son oreille à la musique indienne.

Bachar Mar-Khalife

Tout comme pour les Shankar, la musique est parfois une histoire de famille : entre le père Marcel Khalife, récompensé par l’UNESCO pour l’ensemble de son oeuvre et le frère Rami, pianiste solo et membre du groupe Aufgang. Bachar est piano-voix dans un registre traditionnel, libertaire et utilisant des rythmiques électroniques. Pas étonnant que le label InFiné se soit recruté le poulain.

Jean-Michel Jarre

Et oui, Jean-Michel Jarre est le fils de Maurice Jarre, compositeur de musiques de films. Et pas n’importe lesquels : Le Docteur Jivago, Lawrence d’Arabie, La Route des Indes ou encore Le Cercle des Poètes Disparus. Il compte de nombreuses récompenses qui n’ont néanmoins pas à faire rougir les indispensables « Oxygène » et « Equinoxe » de son fils chéri.

Femi Kuti

L’afro-beat n’est pas mort avec son créateur. Il y a un après-Fela Kuti et il passe par une scène nigériane dont Femi est l’une des têtes. Dans ses textes, il dénonce le système corrompu et privatif de libertés dans lequel il vit. Sa musique est aujourd’hui reconnue sur notre vieux continent pour être le « fils de » mais aussi car l’afro-beat s’est grandement démocratisé – mais si, sur Nova, on entend que ça.