Petite fenêtre sur le Mayotte d’antan, les valeurs, l’éducation, la place de la culture… et l’art oratoire de l’utende. Avec El Had Dhalani, on échange des mots qui prennent encore plus de sens dans une période où la culture n’est plus considérée comme essentielle au niveau gouvernemental. Interview fleuve.
À 40 ans et plus de dix ans de carrière derrière lui, El Had Dhalani (leader du groupe L-Had) est incontestablement devenu le maître de l’utende sur l’île de Mayotte, un art oratoire traditionnel oublié des nouvelles générations. Il défend ses valeurs en le mettant en musique à travers un premier album Utende Héritages sorti en 2017, et rêve d’aller encore plus loin afin que la jeunesse se le réapproprie, au moment où les épisodes de violence inquiètent sur ce territoire français de l’océan Indien.
En compagnie de l’artiste, on explore la culture ancestrale de l’utende qu’il découvre très jeune. Enfant, El Had Dhalani écoute les anciens pratiquer cet art oratoire. Des contes aux rencontres fortuites, il permet aux générations de se mélanger, d’échanger, le temps d’une histoire. Certaines scènes le marquent, comme lorsqu’un adulte se met à chantonner des choses qu’il ne comprend pas tout de suite, mais qui le berce. A 10 ans, il se fabrique une guitare en bois à avec des lignes de pêche en guise de cordes. Un adulte lui dit alors « Mais qu’est-ce-que tu es en train de faire ? C’est interdit ça, faut arrêter, jette-le, va jouer au foot comme tout le monde ! » Ce qu’il fait immédiatement.
Dix ans plus tard, il part en métropole et assiste à un concert de Ben Harper. Retour aux sources, et à la pratique musicale. A force de cours de gratte et d’entraînement, El Had Dhalani semble soudain chercher dans la langue de ses ancêtres le matériau créatif dont il a besoin : « Les anciens nous ont toujours fait des textes, de l’utende, de la poésie. » Aujourd’hui, lorsqu’il joue en concert, il accompagne ses textes d’instruments, mais n’oublie jamais de revenir à l’essence de l’utende : les textes nus. Interview fleuve.
Comment décrirais-tu précisément l’utende ?
El Had Dhalani : C’est oral, c’est quelqu’un qui parle. Dans l’utende on met en avant l’Homme avec un grand H. L’Homme est au centre de tout, on vante ses mérites. Même si j’intègre des fois de la musique dedans, il est super important de rester toujours connecté à la racine utende qui est l’art oratoire sans rien du tout. Le fait d’habiller des textes par des musiques avec des instruments qui viennent d’un peu partout, c’est une façon de m’ouvrir au monde. C’est une sorte de pont que je crée entre les cultures parce que c’est important pour moi. On se fait la guerre parce qu’on ne se connaît pas. C’est une façon de se dire : « Tu as une guitare, j’ai l’art oratoire, on peut se les partager et créer quelque chose ensemble ». Dans un de mes textes j’utilise un bol tibétain. Je suis sûr qu’un Tibétain qui va entendre le son d’un bol de chez lui, il va se dire « C’est quelque chose de chez moi ça, qu’est-ce-que ça fait là ? ». C’est une façon de tendre la main, de se dire que le monde nous appartient, on peut collaborer et échanger des tas de choses. J’intègre beaucoup de choses qui viennent d’un peu partout pour pouvoir communiquer facilement.
A l’origine, quand pouvait-on assister à de l’utende ?
El Had Dhalani : C’est en fonction du cours de la vie et des évènements. Ce n’était pas forcément systématique, quand on avait l’habitude de se rassembler dans mon quartier l’adulte n’était pas toujours là. On l’utilisait souvent dans les mariages. Avant que le marié entre dans sa demeure, il y a souvent un adulte, une femme ou un homme, qui se met devant la foule pour clamer et vanter les mérites de la personne devant la foule. Aujourd’hui, on l’utilise de temps en temps dans les meetings politiques. Sinon c’était simplement dans les soirées, ça apportait de l’animation. Ce sont des moments de poésie qui mettent toujours l’humain au centre de tout.
« Ici, c’est comme si tout d’un coup, le travail était devenu plus important que la culture », El Had Dhalani
Toutes les personnes de ta génération connaissent l’utende ?
El Had Dhalani : Ceux qui savent ce qu’est l’utende c’est la génération de mes parents. Ma génération, et encore moins la suivante, et encore moins la prochaine, ne connaissent pas l’utende. Ceux de mon âge en parlaient parce que ça commençait à disparaître dans les années 90. La télé est arrivée et on a balayé beaucoup de choses. C’était vraiment la transition entre les deux mondes : le monde sans eau et sans électricité où on était vraiment centré sur la communauté, on faisait tout ensemble ; et ce qu’on vit aujourd’hui. Ce sont deux mondes complètement différents. Donc ceux qui n’ont pas fait attention à la culture ne se souviennent pas forcement du détail culturel qu’est l’utende.
Qu’est-ce qui a changé dans les pratiques, entre avant et maintenant ?
El Had Dhalani : Il y a énormément de choses qui font qu’on ne peut pas avoir l’utende d’avant. Avant il y avait beaucoup de gens qui ne travaillaient pas de la même façon qu’aujourd’hui. Aujourd’hui, une personne qui part au travail toute la semaine, avec des horaires qu’on connaît, elle n’a pas le temps de se poser pour échanger et discuter. Le week-end, la personne qui a bossé toute la semaine a envie de se poser ou de s’évader. Forcément, on ne prend pas le temps de se poser tous ensemble entre les différentes générations pour échanger. C’est un gros changement le temps qui nous manque. En termes d’autres changements, la façon de pratiquer l’art, on l’a vraiment perdue. Plus on avance, plus on continue de creuser un fossé énorme entre l’art et la façon de vivre. Ailleurs, on ne peut pas enlever la culture, la musique, parce que les gens ont besoin de ça pour s’évader. Ici, c’est comme si tout d’un coup, le travail était devenu plus important que la culture. On l’efface petit à petit du quotidien. Quand une personne adulte dit : « J’ai envie de danser », on la regarde tout de suite d’un air ahuri : « Qu’est-ce-qu’il t’arrive !? Ce sont des choses qu’on fait quand on est gamin ! ». On continue à mettre de côté la culture comme si ce n’était pas quelque chose d’essentiel.
Que cherches-tu à défendre à travers l’utende ?
El Had Dhalani : Mon objectif est vraiment de rendre l’utende populaire comme ça l’était avant. De dire que si tu n’as pas le temps de passer du temps avec ton enfant ou de t’amuser avec lui, quand est-ce-que vous échangez ? C’est là où arrive mon idée d’école qui est super importante parce que l’enfant aura un espace pour pouvoir dire ce qu’il n’arrive pas à échanger avec ses parents. Les parents qui vont entendre que leur enfant est en train de dire des textes d’utende, ils vont tendre l’oreille. S’ils tendent l’oreille et qu’ils se disent que leur enfant est en train de leur envoyer un message, ils vont peut-être se dire qu’il faut qu’ils changent.
Est-ce parce que les messages transmis par l’utende sont considérés comme plus importants ?
El Had Dhalani : C’est important puisque dans l’utende on parle d’êtres humains, entre êtres humains. Si l’enfant a une douleur quelque part, s’il n’arrive pas à communiquer avec ses parents, le message arrive directement dans la tête des parents qui vont se dire que, dans ces conditions, il faut qu’ils changent leur manière de faire. L’utende a un grand rôle à jouer dans notre société.
« Si j’arrive à ouvrir une école d’utende, les gens pourront se dire que c’est peut-être quelque chose d’essentiel… finalement », El Had Dhalani
Quel rôle exactement ?
El Had Dhalani : Quand je regarde la société actuellement, toute la violence qu’on a, c’est qu’il y a une raison. Quand j’étais jeune, on se tapait dans les mrengués (sport de combat traditionnel, apparenté à la boxe) mais au-delà on ne pouvait pas. On n’imaginait même pas une seconde tout ce qu’on vit là actuellement parce qu’on nous avait enseigné des valeurs qu’on retrouvait partout, et notamment dans la culture. On m’a interviewé il n’y a pas longtemps et on m’a demandé le bilan que je fais de la culture à Mayotte. J’ai dit : « Mon bilan est négatif parce qu’il n’y a pas eu de transmission ». C’est un crime parce que l’enfant n’a pas reçu les valeurs qu’on avait. C’est comme si tu mets un enfant au monde, il y a un chemin à suivre et tu ne lui dis pas qu’il faut passer par là. Tu le laisses, il s’en va comme si c’était un animal, il n’a rien dans la tête. Forcément si c’est un animal, il va commettre les actes d’un animal. Déjà quand j’étais jeune, on en avait perdu beaucoup. Aujourd’hui c’est le vide total.
95 % des Mahorais·e·s sont d’obédience musulmane et la religion occupe une place majeure dans l’organisation de la société. Est-ce qu’il y a un lien entre l’utende et la religion ?
El Had Dhalani : J’aime bien cette question car elle me conduit directement dans le Mayotte d’antan où la frontière entre religion et façon de vivre était extrêmement infime. La religion a conditionné énormément de choses dans notre rapport à la vie, à la mort, à la musique, à la culture de façon générale. Et le dénominateur commun à nos danses traditionnelles, à la musique, à la religion, c’est la culture. Le lien que je vois est que dans notre religion nous avons beaucoup d’occasions pour vanter les actions de notre prophète Mahomed et dans l’Utende on vante les mérites de l’Homme. Il faut souligner que ce sont presque les mêmes personnes qui se retrouvaient à la mosquée pour prier et qui passaient du temps ensemble dans des événements de la vie de tous les jours. Et comme toute belle action nécessite une prière de protection, de bénédiction, certaines voix se démarquaient souvent à ce moment.
Quels sont les leviers d’actions pour que l’utende retrouve sa place ?
El Had Dhalani : Je pense que l’école est plus qu’importante parce que ce sera un lieu référence. J’ai sorti un album, les gens l’ont entendu à la radio. S’ils entendent qu’il existe une école d’utende, ils vont s’y intéresser encore plus. Ce n’est pas que de la musique, il y a tout un univers à aller découvrir. Et puis c’est à moi de faire la promotion bien sûr, d’expliquer aux gens l’avantage et ce que ça peut apporter à notre société. Jusqu’alors on n’a pas encore une école de chigoma (danse traditionnelle), une école de mgodro (style musical traditionnel), on n’a pas une « maison » tout simplement de la culture à Mayotte. Si j’arrive à ouvrir l’école d’utende tout en organisant des événements régionaux, je pense que les gens vont se dire : « C’est peut-être quelque chose qui est essentiel finalement ».
Pourquoi ces événements régionaux ? Trouve-t-on de l’utende ailleurs qu’à Mayotte ?
El Had Dhalani : Oui l’utende existe ailleurs comme à Madagascar mais ça porte un autre nom. Ils ont d’autres formes d’art oratoire. Tant que ça reste un art oratoire on peut communiquer et échanger, ils peuvent même venir communiquer avec leur langue, il n’y a aucun souci. Ils pourront toujours nous dire sur quoi est fondé cet art mais en tout cas à Mayotte on reste sur l’Homme. Mon objectif c’est de faire venir des gens de la région pour pouvoir bien marquer l’utende.
« Plus de 99 % des artistes de chez nous ne bénéficient pas du statut d’intermittence », El Had Dhalani
Comment imagines-tu cette école par rapport à une école classique ?
El Had Dhalani : C’est un endroit où on vient apprendre l’utende, mais il y a aussi une scène, un lieu, une bibliothèque pour se ressourcer. C’est un lieu d’accueil où on apprend des choses comme une école de musique. L’idée c’est aussi de former des gens qui iront dans les collèges, dans les écoles primaires, pour aller enseigner aux jeunes directement dans les écoles classiques. S’il y a des adultes performants qui connaissent ou pratiquent l’utende, si j’arrive à les faire venir je serai tout content parce que ce sera le lieu référence, où l’humain est mis en avant.
Imagines-tu d’autres leviers que l’école ? À Mayotte, le hip hop a du succès auprès des jeunes. Il y a aussi un travail sur les textes et l’oral dans ce style musical. Ça pourrait le relier à l’utende ?
El Had Dhalani : J’ai un morceau que j’aimerais sortir l’année prochaine, qui s’appelle « Yasmin Asmine » et parle de violences faites aux femmes, sur lequel j’ai envie de fédérer beaucoup d’artistes. J’ai tellement envie d’intégrer d’artistes d’univers tellement différents et d’instruments différents dedans, il y aura du gabusi (prononcer gaboussi, guitare traditionnelle), les mbiwis (bâtonnets de bambous utilisés comme percussions), un artiste jeune dans l’univers rap mais je ne sais pas qui encore, et d’autres artistes féminines.
Est-ce qu’un festival pourrait être une forme de sensibilisation ?
El Had Dhalani : Oui absolument, j’ai déjà imaginé faire ça. Je vois bien une semaine ou deux par an où les gens vont vivre au rythme du festival en partageant les valeurs d’antan.
Ta musique a-t-elle permis de servir de vitrine et sensibiliser à l’approche que tu défends de l’utende ?
El Had Dhalani : Oui vraiment, parce que je m’étais dit que si je me présente sur scène avec des textes complètement nus, j’aurais beaucoup de mal à fédérer et convaincre des gens à venir m’écouter. C’est un travail lourd et difficile quand même de venir dire uniquement des textes comme ça et partir, même si ce sont des beaux textes. On sait que ce qui amène les gens et qui attire leur curiosité ce sont les instruments, et pour ceux qui ont envie de danser c’est important. C’était nécessaire de passer par l’instrument pour faire connaitre l’utende c’est sûr et certain. Mais ce serait vraiment l’idéal d’arriver à faire tout un concert sans instrument.
« Avec toute la violence qu’on a, la réponse est super claire : c’est la culture », El Had Dhalani
Imagines-tu encore d’autres évolutions de la pratique de l’utende ?
El Had Dhalani : Dans ma démarche « utendienne », je ne me fixe aucune limite. Si j’ai envie qu’il garde une place dans le futur, je me dois de l’ouvrir et surtout faire des rencontres inattendues. Par exemple le festival Kayamba m’a proposé de faire une résidence en 2021 avec l’artiste réunionnais Loya qui fait principalement de la musique électronique. J’ai vraiment hâte de voir comment nous allons croiser nos arts. De la musique bretonne à la musique chinoise, aborigène ou encore celtique, si une collaboration se présente, je me lancerai sans aucun problème si toutes les conditions sont réunies bien sûr. En ce moment je suis sur le projet avec l’image. Je lui ai donné le nom d’Hawa, qui veut dire l’univers, celui qui nous entoure. Il était important de parler d’hawa parce qu’il y a l’Homme et l’univers, comment on se positionne par rapport celui-ci ? On balance les mots à l’oral et ils partent numériquement, derrière sur les images, pour que les personnes qui ne parlent pas forcément le français ou le shimaore (l’une des principales langues parlées sur l’île) puissent s’y retrouver. L’objectif est de proposer une heure de musique avec les images parce que le nouvel album dure une heure.
A Mayotte, le statut professionnel d’artiste, d’intermittent du spectacle, n’existe pas sur l’île. Comment as-tu été capable d’y développer un tel projet ? Que manque-t-il à l’île pour développer ces sujets qui sont courants ailleurs ?
El Had Dhalani : Par amour, comme la plus part des artistes d’ici. Plus de 99 % des artistes de chez nous ne bénéficient pas de ce statut. Et ceux qui souhaitent l’avoir font le choix de partir vivre ailleurs. Moi j’ai fait le choix de faire ma vie ici alors, avec ou sans statut, je me donnerai les moyens d’aller le plus loin possible dans mon univers. Il est vrai que cette situation nous conduit à avoir un autre métier principal à côté, et cela nous frêne énormément dans nos créations respectives. J’ai l’impression que l’administration ne croit pas en la force de notre culture. En tout cas c’est ce qu’on ressent nous artistes. Que faut-il faire ? Moi je leur envoie la question suivante : « Qu’est-ce que la culture mahoraise vous a fait pour chercher à la tuer ? ». Mais une fois qu’on aura apporté suffisamment d’éléments et surtout démontré aux élus que la culture est essentielle, ils pourront débloquer un certain nombre de choses pour que les artistes puissent vivre de leur art. Il faut qu’ils puissent apporter des réponses à la société, surtout à cette jeunesse qui est perdue. Avec toute la violence qu’on a, on a une réponse super claire c’est la culture.
Quels seraient les impacts d’un statut d’intermittent du spectacle à Mayotte ?
El Had Dhalani : Premièrement, ça donnera l’occasion de structurer un peu plus la filière de la culture si j’ose dire. Deuxièmement, ça donnera l’occasion à beaucoup d’artistes aujourd’hui démotivés pour différentes raisons de renouer contact avec la culture. Troisièmement, ça créera de l’emploi. Et surtout les artistes pourront se concentrer sur leurs projets de A à Z sans être interrompu·e·s par une fin de récréation ou autre. Tout le monde est d’accord pour dire qu’un travail fait par un professionnel et un autre fait par une personne obligée de se partager entre deux ou trois boulots, le rendu n’est pas le même.
Est-ce que tu vois des jeunes artistes s’approprier leur culture et la mettre en musique comme tu le fais ? Y vois-tu des choses positives, artistiquement ?
El Had Dhalani : Le positif que je vois passe par la langue. Il y a des jeunes qui ont un bon niveau de français, qui ont déjà écrit des textes en français et qui reviennent à la langue mahoraise. C’est une façon de renouer un petit contact avec la culture directement. Ça peut passer par langue et ensuite par les rythmes. Quand je fais des ateliers d’écriture avec des jeunes qui font du rap ou autre, je leur dis : « Si vous voulez faire le même rap que les américains, vous allez avoir beaucoup de mal les gars ! ». Ils feront ce rap là durant toute leur vie et ça ne leur apportera rien du tout. Dans la culture mahoraise, il y a beaucoup de rythmes différents. Il suffit de prendre ces rythmes et de les intégrer dans leur rap, comme le fait par exemple Bo Houss, et ils vont faire un rap différent des américains. Même eux viendront tendre l’oreille. À ce moment-là en tant qu’être humain on peut se regarder en face et se dire : « J’ai quelque chose que tu n’as pas, tu as quelque chose que je n’ai pas, on peut collaborer ensemble et faire évoluer le monde ». C’est le discours que je tiens envers ceux qui font du rap.
Tu parles d’un potentiel qui n’est pas encore assez exploité ?
El Had Dhalani : Absolument. On est trop tourné vers l’extérieur, alors que s’ils regardent dans le rétro ils se diront « On a tout un patrimoine qu’on n’a pas exploité, on retourne chez nous ». On va puiser dans notre culture et faire mélanger avec ce qui se fait ailleurs.
Un mot de la fin ?
El Had Dhalani : Je reste persuadé que l’utende est un bon outil. En tout cas c’est un art important, qui reste essentiel dans le climat que nous vivons à Mayotte actuellement. Les tout petits peuvent se l’approprier et s’exprimer. La jeunesse peut passer par l’utende pour pouvoir bien s’affirmer et s’exprimer. Surtout au moment où on est, le monde a tellement évolué. Par l’utende on peut gagner beaucoup de choses.
Chaque talent est une lumière pour Mayotte.
El Had est un talent pour Mayotte. Son style de musique mérite d’être connu et enseigné à Mayotte et d’une manière générale dans le monde.