Pour la première fois, Sourdoreille était partenaire du festival d’Île de France. Un léger pas de côté par rapport à nos rendez-vous habituels, pour varier les plaisirs et nous retrouver face à des projets que très peu de festivals de musiques actuelles peuvent encore proposer. Avec « Alter-ego(s) », on a filmé au Trianon à une création qui repousse les limites de l’exploration musicale, sans frontières entre la scène jazz, classique, la création contemporaine et la musique pop. Oui, rien que ça.
La thématique 2013 du festival d’Île de France 2013, elle-même intitulée « Alter Ego », invitait les artistes à se rencontrer et décloisonner les genres. Voilà le genre de défi taillé sur mesure pour Yaron Herman, pour clôturer le festival. Le pianiste, né à Tel-Aviv, Israélien de Paris, aurait pu mener sa carrière en solitaire. Mais depuis le début de sa carrière, il a précisément fait tout le contraire. Et pour tisser des liens entre les genres, c’est peu dire que le gars sait y faire. On parle ici d’un jazzeux qui a repris Toxic de notre chère Britney, No Suprises de Radiohead ou même Message in the Bottle de Police. Le genre de casseroles que les puristes pourrait donc voir d’un mauvais œil A moins qu’ils ne soient jaloux comme des poux. Son dernier opus en quartet, lui aussi intitulé“Alter Ego” (oui, il faut suivre), est paru à l’automne 2012. Et comme les précédents, il fut acclamé.
Pour cette création, Yaron Herman s’est entouré d’alter-egos spécialement choisis pour l’événement, à commencer par le compositeur islandais Valgeir Sigurdson aux machines. Peut-être que dit comme ça, Valgeir Sigurdson, ça ne vous dit rien. Si on vous précise qu’il s’agit là d’un des plus proches collaborateurs de Bjork, ça va mieux ? Ce producteur surdoué a également collaboré avec Bonnie ‘Prince’ Billy, Camille, CocoRosie, Feist, Howie B, et ses compatriotes Múm. Cela vous classe quand même un bonhomme.
Pour compléter le tableau, Yaron Herman invitait également le pianiste Bertrand Chamayou. Leur piano à quatre main pour une reprise hallucinante de No Quarter de Led Zeppelin restera quelque temps dans nos tètes (pour les fainéants, allez directement à 51′ pour découvrir ça). La chanteuse Fredrika Stahl était également de la partie, notamment pour une reprise de Sugar Man de Sixto Rodriguez. Et puis un concert de jazz qui s’achève par du Nirvana, c’est pas non plus tous les jours.
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