Frappés par l’ennui à Wolverhampton (petit patelin anglais connu principalement pour son club de foot), Andy Jones et Oliver Burslem ont pas mal séché les cours de leur collège religieux pour se réfugier dans la musique, la seule chose qu’ils sachent vraiment faire (du moins c’est ce qu’ils disent). Quelques dizaines d’années plus tard – après une tentative ratée de groupe pour le chanteur (Yelps, dont le titre très 2000’s et simili-Bloc Party « Ramshackle Of A Rave » reste tout de même assez addictif) – les deux Anglais s’allient au kiwi Elliot Rawson pour former Yak.
Le nom désignant la bête cornue était tout trouvé pour les sonorités fracassantes et les lives agités de la bande. Répétitions, contretemps et grésillements constituent le chaos sonore représentatif de sa musique. Cette année a été très riche et a marqué la montée rapide du trio. Tournées sur tournées, signature d’un EP sur le label Third Man Records de Jack White, concerts à SXSW, sortie d’un premier album, première partie des Libertines (qui ont d’ailleurs tweeté leur admiration – et si Doherty et Barât le disent, c’est que c’est vrai)… Yak est tout proche de la consécration.
Les membres du groupe balancent aujourd’hui une autre collaboration avec Steve Mackey (ex-Pulp, oui, oui) intitulée « Heavens Above », qui sera accompagnée de sa b-side « Semi-Automatic » à paraître le 28 octobre prochain. La voix du frontman, diablement charismatique, claque. Les paroles sont, une fois n’est pas coutume, assez claires. La batterie fébrile et les chœurs entêtants rythment cet assaut sonique.
La pochette, toujours signée Nick Waplington, est bariolée de couleurs vives et structurée par des lignes et ronds imparfaits et intriqués. En fait, elle nous évoque exactement ce que l’on entend.
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