Qu’on se le dise d’entrée, l’édition 2009 du Rock dans tous ses Etats ne nous donnait, à priori, pas plus envie que ça : une programmation pas dégueu mais loin de l’excellent cru indé de l’an passé, un visuel franchement bof et un pass 3 jours augmenté de 10 euros !
Mais bon, le Rock garde quand même son charme : c’est le premier festoch de l’été, un festoch à taille humaine avec toujours quelques p’tits groupes de derrière les fagots…
Rendez-vous était donc pris le vendredi 26 juin à l’Hippodrome d’Evreux. J’arrive à la bourre, comme d’hab ! A peine le temps de voir la fin du set de Java. Et je sais pas si ça vient de moi, mais j’arrive plus du tout à entrer dans leur univers. Bref, je me place à bonne distance (à savoir pas trop près) pour apprécier les Naive New Beaters. Sensiblement le même show de festivals en festivals, mais le public semble toujours aussi réceptif.
Changement d’ambiance avec la classe d’Alela Diane. Malheureusement, pour le public qui ne connaissait pas la douce américaine, ce concert ne risque pas de lui donner envie d’en écouter plus. Le son était à la fois trop faible et trop crade. Dommage pour de la folk à fleur de peau….
Le son aura souvent était défaillant sur cette édition 2009 du rock. Un peu une mauvaise habitude du festival ébroïcien…
Le break de la soirée a lieu à 22h00. C’est Olivia Ruiz qui lance en effet les hostilités et annonce clairement que la soirée est belle et bien lancée. Très peu connaisseur du répertoire de la femme chocolat, je me laisse quand même tenter en matant l’intégralité du concert. Une agréable surprise. Le set est vraiment rythmé et Olivia a su s’entourer de très bon zikos !
2e grand moment de la soirée : le concert de Ghinzu. Ce groupe a quand même la grande classe. Quoiqu’on puisse penser du 3e album, sur scène, les Belges mettent tout le monde d’accord. De la puissance superbement mélangée à de la finesse. On en pardonne même le comportement de branleur de John Stargasm. Avec de tels concerts John, branle toi tant que tu veux !
La soirée se termine en electro. Toujours dans l’ambiance «je me la pète» avec cette fois Missil. Et pareil, la Djette à beau être une tête à claque, son mix est d’une efficacité à toute épreuve. Elle a réussi à mettre le feu à Evreux.
1h50. Missil termine son bombardement musical. Le public d’Evreux est KO et bien aviné. Une partie prête à aller se coucher, l’autre à continuer la fête au camping. Autant dire qu’il reste très peu de monde pour le dernier concert de ce vendredi : Nil Hartman. Tous mes potes sont partis au camping (et pas pour dormir !). J’hésite à les suivre mais je me souviens qu’en 2005, un certain Vitalic avait clôturé le vendredi soir. Je me motive donc et reste en compagnie des 100 derniers motivés de la soirée. Lumineuse idée au vu du set de ce DJ au nom aussi complexe que sa musique. Naviguant entre l’electro minimaliste et des beats plus percutants, entre Alphex Twin et Daedelus, le Français enchaîne les pépites une à une. Pas vraiment une musique à retourner les foules mais plutot à vous mettre la chair de poule. La nuit glaciale d’Evreux vient mettre définitivement un terme à cette première journée du Rock. Une journée à l’image du Rock, pas toujours au top mais avec régulièrement de jolies surprises…
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