Dans les Yvelines, virée au sein du festival alternatif...
Pour réveiller la bourgade chic de Voisins-le-Bretonneux – dans l’agglo de Saint-Quentin-en-Yvelines – « La Tour prend l’air » a osé le pari, le week-end dernier, de présenter son festival sur trois jours. Les deux scènes coincées entre un jardin public et la médiathèque étaient squattées seulement deux jours auparavant. Le ska et le reggae ont toujours eu leur place à « La Tour », c’est donc The Skatalites qui a été la grosse tête d’affiche.
Dimanche, Sourdoreille a été pointé son nez. Merlot, ancien leader de Baobab, a débuté l’après-midi par un spectacle pour enfants avec deux compères. Les adultes ont kiffé tout autant. Allongée dans l’herbe, la foule voyait Merlot lâcher à un roots : « Les Ray-Ban avec les dreads, y’a un truc qui va pas pauvre punk ». A base de cantine et de crottes de nez, le rhéteur d’Ivry a distillé une kyrielle de bonnes blagues. « Des frites et du ketchup », en version hip-hop, a envoyé la purée. Fuck les cinq fruits et légumes.
Loïc Lantoine a poursuivi avec la franchise singulière qui l’anime. Le Ch’ti à la verve peu enjouée évoluait sans surprise avec son alter musico, le contre-bassiste thouarsais François Pierron. La présence de deux autres musiciens apportait un petit plus non-négligeable. Comme d’habitude avec Lantoine, on a les poils qui s’hérissent à l’écoute de cette noirceur mélancolique qui décrit la vie. Brute, sincère, humaine : son écriture est aussi triste que belle.
Le hip-hop teinté de chanson française joué par Cherzo dégage ce « je ne sais quoi » de convaincant. Quant aux Têtes Raides, véritables têtes de cons à en croire des bénévoles, elles ont fait le métier. La Caravane Passe a su clore un festival festif sous couvert d’accents balkaniques. Les enfants qui s’amusaient dans le jardin l’après-midi étaient alors couchés. Un rendez-vous musical et familial qui donne envie d’aller y refaire un tour pour la 11e édition.
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