Surprise : un album a atterri là sans rien avoir demandé à personne. La curiosité me pousse à le glisser dans le lecteur.
Les attachés de presse sont des gens bien. Parfois ils supposent que vous allez aimer tel ou telle artiste dont ils s’occupent, alors ils vous envoient le disque. C’est comme ça que l’album de Bless est arrivé dans ma boîte, il y plus de quatre ans.
La musique de Bénédicte Bless aurait pu ressembler à celle de Charlotte Gainsbourg période 5:55, à Keren Ann ou encore à Pauline Croze. Mais non, c’est doux et c’est personnel. Rien que ça c’est un exploit dans un paysage chanson française au féminin qui pêche parfois par une certaine atonalité.
Radicalement rock dans l’esprit, Bless se démarque par la douceur de son chant, trop lisse pour être polissé.
L’autre tour de force de Bless, c’est d’avoir réussi à écrire une bonne chanson sur l’orgasme féminin… et d’en avoir eu le courage d’en faire son single ! Elle chante : « Tu sais, le plaisir ne m’est pas donné/Comme tu peux l’imaginer/Je préfère jouer sans simuler » Dans le clip, Bénédicte est infirmière dans une clinique fantasmagorique. De chambre en chambre, elle soigne des hommes blessés et cloués au lit, livrés à sa troublante ambiguïté. Entre le refrain et la guitare, le mariage est parfait :
Je me souviens avoir entendu ce titre une ou deux fois à la radio, mais rien de plus.
Tout ça, c’était en 2006. Que devient Bless depuis ? A l’époque, elle était chez Because music. Même si le site a gardé une page de présentation à son sujet, elle n’apparaît plus dans la liste des artistes sur le label. La page en question est une présentation biographique convenue, comme les attachés de presse savent en rédiger.
Son site Internet, www.bless.fr n’existe même plus. Seule trace tangible, un myspace un peu moribond où aucun label n’est indiqué. Plusieurs démos qui ne figurent pas sur l’album sont en écoute. La page semble délaissée depuis plusieurs mois.
Bénédicte Bless semble avoir disparu. C’est un peu dommage, on l’aimait bien.
0 commentaire