« Mais je vous jure, quelle histoire ! J’étais aux toilettes avec mon ami parce que toutes les autres étaient prises, je ne vous raconte pas la gêne occasionnée. On sort ensemble depuis deux heures, alors on a dû sauter pas mal d’étapes niveau pudeur. Et là, paf! à notre sortie, plus personne. Imaginez notre désarroi. »
Voilà à quoi pourrait bien ressembler ce qu’a dit le jeune fille bien raide à la police lors de la garde à vue qui a suivi cette nuit de tous les délices. Semble-t-il occupé à bafouer les principes essentiels à la tenue d’une bonne société, ce couple de jeunes foufous est resté (volontairement ou non) après la fermeture à l’intérieur d’une discothèque bordelaise, au niveau du quai de Paludate à Bordeaux. On ne vous jouera pas le petit air de « en même temps, les clubs du quartier sont hyper nazes (coucou La Plage) » parce qu’il faut bien avouer y être déjà allé une fois ou deux (ou trois), lors de nos années folles.
Revenons à nos diables. Enfermés dans la boîte qui accueillait cette nuit-là rugbymen ivres, clowns féminins sur échasses et sosies de Maître Gims, ceux que l’on va appeler Joris et Colette (pour le bien de notre enquête) ont eu un choix, après avoir appelé les secours :
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Continuer à crier « au secours », se lamenter sur cette vie si dure et injuste et jouer aux cartes.
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Se rappeler qu’ils sont enfermés dans le temple du vice.
Visiblement, le couple avait une assez faible accointance avec les larmes et le tarot. Selon Sud Ouest, « seuls dans la discothèque, les deux jeunes gens ont, semble-t-il quelque peu poursuivi la fête en attendant l’arrivée des secours. » On notera le « quelque peu » poli de Sud Ouest, qui poursuit : « lorsque le patron de l’établissement est venu leur ouvrir, il les a trouvés fortement alcoolisés. Le gérant a estimé que les platines de son établissement avaient été dégradées à coup de jets d’alcool. »
Enième tentative de sauvetage, lorsque le gérant est venu ouvrir à Joris et Colette complètement torchés, ils l’ont bousculé – on l’imagine pour se sauver. Mais rappelez-vous, vous ne courez pas vite à 6h du mat après avoir fumé le meilleur Whisky d’un club vide. Bref, le gérant a appelé la police qui a pris le couple en garde à vue puis remis en liberté. L’enquête est toujours en cours.
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