« Voilà, vous êtes conviés, dans la (provisoire) short guest-list so-vip-top-moumoutte.». C’est par ce mail reçu un soir glacial d’hiver que le rendez-vous était pris pour un concert en appartement avec Tachka.
On vous en parlait déjà là, voici les détails. Son MySpace affichait à peine plus de 100 friends (ça, c’est une découverte…) et parmi eux St Vincent, Sigur Ros, Girls In Hawaii, Beck, Metric ou les Yeah Yeah Yeahs trônent fièrement dans les Top Friends. La jeune artiste lyonnaise a du goût. L’écoute des chansons rappelle Emily Jane White, Alela Diane voir Laura Veirs par moment. Miam, tout ça s’annonce plutôt bien…
La jour J arrive : le digicode dans une main, les bouteilles de l’autre, comme toute bonne soirée en appart’. Après les premiers verres et les discussions de fin de semaine, place aux hostilités. Dans un coin de l’appart, un micro et une guitare. C’est dans cette configuration minimale que Tachka s’installe et commence fébrile son set, devant une bonne vingtaine d’invités. Pourtant de suite, l’assemblée est conquise par cette fragilité et cette timidité. Elle connaît aussi le ukulélé et le piano, mais ça sera pour la prochaine fois.
Natacha (de son vrai prénom) déroule tour à tour ses pépites folks. Si la guitare est parfois hésitante, la voix est affirmée et l’anglais maîtrisé à merveille. Elle nous confiera par la suite que ses origines danoises y sont pour quelque chose. Après 7 chansons, petite entracte propice pour remplir des verres et peaufiner l’éclairage. Tachka se remet rapidement en scène et la magie réopère aussitôt. Le parquet, les poutres en bois, la lumière tamisée « comme à la maison » jouant le décor idéal pour l’occasion.
Vautrés dans les canapés, allongés sur le lit, accroupis sur les tapis ou tout simplement assis sur les chaises, le public croque quant à lui chaque moment de cette douceur, laissant le stress de la semaine s’échapper en même temps que la voix s’élève. Et quelle voix ! Et quand la guitare se fait plus pressante, on se plait à se dire qu’un week-end qui commence de la sorte ne peut être qu’absolument formidable. En guise de rappel, elle nous offre Feist en version dépouillée. On s’en régale comme d’un p’tit caviar en apéro. La soirée est définitivement lancée.
C’est la tête ailleurs, le sourire aux lèvres et les tensions apaisées qu’on poursuit longuement… Si Tachka est une jeune novice dans le monde de la musique, elle n’a pas à pâlir de ses aînées. Et on se plait à penser qu’on n’a pas fini d’entendre parler de ce petit bout de femme. On lui souhaite. De notre côté en tout cas, il n’y avait pas meilleure manière de faire sa connaissance. On n’est pas prêt de l’oublier ce concert en appartement.
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