"Kirak" était sorti en juin chez Cocoon, le label de Sven Väth.
Le clip est l’un de ses joujous préférés et celui qui l’a fait connaître au public. Dès 2013 avec les morceaux « Innocent » et « Slow Run », Traumer prend le parti du court-métrage plaqué sur une musique électronique contemplative, cinématique et mélodique.
Rappelez-vous, dans « Slow Run ». On entendait la voix suave de Julie Julien adapter Le Voyage de Baudelaire (pas L’Initiation…, l’autre) alors que le producteur se met en scène dans un décor à flanc de falaise, où le crachin semble synonyme de vitalité : « Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes! Aux yeux du souvenir que le monde est petit! »
Aujourd’hui, on prend presque les mêmes et on recommence dans « Kirak », réalisé une nouvelle fois par Elisabeth Vogler et Ilyes Griyeb pour Caporal Films. Dans la vidéo, Traumer est remplacé par un comédien, ouvrier du port sur les docks. Les machineries rythment mécaniquement le morceau, entre house et techno qui est extrait de la Cocoon Compilation O, sorti par le label du même nom (et propriété du papy de la techno Sven Väth).
C’est une histoire comme une autre contée par une voix profonde d’homme. C’est une petite vie avec une « fille belle, souriante » qui lui « aurait presque fait croire en Dieu », qui pense que « les gens sont composés de lignes très différentes » qui « ne savent jamais sur quelle ligne ils se trouvent ». Viens ensuite une mort, une vision qui se trouble, l’envie de tout sortir, de se souvenir, de courir.
On ne vous l’a peut-être pas encore assez dit, Traumer ne doit plus échapper à vos vies.
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