Après un jeudi en demi-teinte, le mélange des genres propre aux Transmusicales s’affirme. Pas de grosse daube à noter. Au contraire, plusieurs découvertes valaient vraiment le déplacement.
En apéro, on a décidé d’aller voir ceux qui pourraient être nos petits chouchoux. A la salle de la Cité, Gablé a proposé une création décalée. Comme à chaque fois, les surprises fusent. Hier, c’est une chorale de seniors qui a accompagné les Caennais rois des onomatopées et de petites histoires tantôt calmes tantôt furieuses. La dose de douceur de la soirée avant une nuit à transpirer au Parc des expos.
Un gros coup de coeur pour un quintet islandais délirant qui mériterait de passer à la radio. FM Belfast (en playlist dans notre émission radio) a fait de la concurrence à un Mister Eleganz (le leader de Success) amusant dans son rôle de snob mais décevant en DJ set (on dit merci iTunes…). Dans le hall voisin, dès les premières notes de synthé, on se téléporte dans une période new-wave adaptée à l’electro de 2009. Des dégaines d’écoliers british old school attardés, une attitude « on ne sait pas chanter, on est juste là pour déconner » dans un style british old school avec un petit rouquin qui ne cesse de remettre ses lunettes en essayant, en vain, de taper en rythme : pas de doute, FM Belfast a délivré des ondes festives. Dommage qu’il ne soient pas passés en fin de nuit. La reprise d’Underworld nous a pourtant amené à Edimbourg en trans, sans shoot.
Dans le genre excité qui met le feu, le dance-hall jamaïcain de Major Lazer a fait mouiller à tous les niveaux. Désolé pour ce jeu de mots facile, mais le projet commun des producteurs Diplo et Switch a vu une dizaine de furieuses se trémousser face à un chauffeur de salle aux abdos saillants, mimer des levrettes devant un public de furieux. Un live qui ne restera pas dans les annales. Qui a dit qu’il faisait froid à Rennes ?
Fever Ray, au casque dans le lit, c’est très bon. En live, dans un hangar avec un jeu de lumières captivant, c’est énorme. Ce son mi-tribal mi-electro, le tout dans une ambiance enfumée et calfeutrée, se prête à merveille pour faire le plein d’ondes positives. Yeux fermés, avec Marie-Jeanne comme compagne, ce fut une pause salvatrice dans une soirée où les beats à deux chiffres se sont fait rares.
On aurait bien aimé vous parler des autres shows où le BPM est le maître mot. A l’exception d’Aeroplane, ce duo de DJ wallons qui sait faire bouger les foules avec des remix bien léchés de MGMT ou encore Bloc Party, le crew Sourdoreille a omis d’aller au set de Popopopos, Wankin’s Noodles, voire Modul Club. Que croyez-vous chers internautes, nous craignions de souffrir de déshydratation. Du houblon est donc venu à nous. Ou l’inverse. Peu importe, l’essentiel est que la musique fût !
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