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To be VIP (or not to be)

L'idée de faire ce billet d'humeur, et de finir ainsi l'année en toute saloperie et mauvaise foi(e), nous est venue aux Transmusicales de Rennes...

L’idée de faire ce billet d’humeur, et de finir ainsi l’année en toute saloperie et mauvaise foi(e), nous est venue aux Transmusicales de Rennes, vers 4h du mat’, en plein milieu de l’espace VIP. Au milieu des centaines de pros et journalistes sirotant leur Vodka-Redbull ou leurs bulles, une question vient au secours de vos neurones qui, à cette heure, ne savent plus trop ce qu’est une synapse : mais que font-ils, tous ces gens ?

Etre VIP, c’est de la broderie. Il faut trouver les personnes avec qui causer. Attention, celui qui erre fera figure de vilain petit canard. Donc toujours faire un petit clin d’oeil à quelqu’un qu’on a déjà aperçu on sait plus trop où, et lui parler du concert é-nor-me, dont on a vu à peine 2 minutes 30.

Etre VIP, c’est être un fin limier. Au bar, où le VIP joue à domicile, un petit jeu rigolo se met en place. Tenter de lire, sur le badge du voisin de zinc, le nom de la structure à laquelle il appartient. « Ah ouais, tu bosses là ? Trop bien cette salle… Mais c’est où déjà ? » .

Etre VIP, c’est te baiser en règle, cher artiste. Parce qu’une fois torché : un programmateur promet de te caler sur une belle première partie, un tourneur promet de te monter une jolie tournée, un label promet de faire un beau disque, un média promet de parler de toi bientôt. Oui, c’est promis…

Etre VIP, ce n’est plus le Graal. Portée aux nues par la terre entière, certain d’être indétrônable, le VIP a été bien naïf. Aux Trans, il existe désormais des personnes plus importantes que les VIP. Une sorte de zone des intouchables, nommé « carré Very-Vip ». Véridique. Avec, à l’entrée, un vigile en costard. Et, après un rapide coup d’oeil, pas grand monde sur les canap’ à l’intérieur. Renseignements pris, le sésame pour y accéder se monnaye 250 €. Mais y’a même pas de coke, c’est nul.

Etre VIP, c’est anticiper. Allez, comme le monde des VIP est en perpétuelle évolution, on va souffler un concept novateur pour l’année prochaine : l’hyper-supra-VIP. Pour éviter de perdre trop de temps entre les halls, il sera muni d’un coupé sport pour se déplacer. Retour nocturne en taxi (Cognac 12 ans d’âge à bord) vers un bel hôtel de Saint-Malo pris en charge par le festival, avec homard à l’Armoricaine à toute heure. Le dimanche, petit débriefing en tête-à-tête avec Jean-Louis Brossard pour déterminer quels groupes il faudra faire sortir du lot l’année suivante.

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car-reviews.ru 03.01.2010

Thank you very much for that excellent article

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