En 2009, ses beats électro-indus ont bastonné les sonos de tous les continents. Derrière Proxy, protégé de Tiga, se cache un producteur énigmatique, sur qui très peu d’infos filtrent. Interview expédiée par le garçon visiblement pas très bavard, occupée à finaliser son premier long-métrage sonore.
Les informations te concernant sont rares sur la Toile. Qui es-tu, Monsieur Proxy ?
Juste un gars russe ordinaire, qui aime faire de la musique intéressante.
Sur ta page Myspace, tu as écrit que « les Moscovites vivent dans la peur depuis le 11 Septembre »…
Oui, je le pense. Ces mots ne sont pas les miens, mais ils décrivent la réalité.
Pour toi, la violence de ta musique est une façon d’exprimer ton ressenti sur notre époque?
Oui. J’apprends à parler avec les beats. Ici la vie est souvent problématique, et quand tu prends en permanence de la merde dans la gueule, tu fais plus facilement de la grosse techno plutôt que de la disco exotique.
Penses-tu que les artistes russes jouissent de leur totale liberté d’expression aujourd’hui ?
Je pense que nous sommes plus ou moins libres grâce à internet. La plupart des producteurs russes créent la musique qu’ils entendent dans les clubs du monde entier… Et au final, ils sont sont esclaves de ce qui se fait. Si tu veux avoir ta liberté, il faut que tu traces ton chemin.
Tu as dit : « Ma musique vous dit quoi faire, mais jamais pourquoi. Votre oreille pourra être effrayée, mais votre corps appréciera ». Tu considères que le public est un ensemble de cobayes, non ?
Non. J’essaie d’expliquer que ma musique vous prendra par la force. Je ne fais pas d’expérimentation, je suis juste un envahisseur.
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