On sait peu de choses de The Planchettes si ce n’est que se cachent derrière ce nom Kevan Caldwell au chant et la guitare, sa dulcinée Lauren qui s’occupe de la basse et Chris Lyons à la batterie et qu’ils viennent de la Nouvelle Orléans, contrée musicale par excellence. Ils ont joué avec (les, certes, peu connus du grand public mais très admirés des connoisseurs) Quintron et Miss Pussycat et font partie de la scène rock garage indé de NOLA (dominée par King Louie aka Louie Bankston). Lorsque l’on connaît l’univers excentrique et assumé de ces figures, on peut en déduire qu’à l’accoutumée les Louisianais ne font pas dans le discret. The Planchettes ne sont pas une exception : ponchos à franges, cheveux longs, yeux révulsés et sueur dégoulinante font partie de l’imagerie macabre du groupe. Forts de ces maigres connaissances amassées, on peut s’attarder à présent sur leur musique (c’est un peu comme The Voice finalement, on y va presque à l’aveuglette).
Quatre titres sont disponibles sur leur premier EP sorti sur le label Glue Moon. Le morceau « Shackle Me Not » est un bon exemple d’un blues rock électrique et graveleux dont la qualité d’enregistrement est très approximative. Les vocales écorchées (à la Jack White, période Get Behind Me Satan, recontre Jay Reatard, période Blood Visions) sont accompagnées d’une ligne de basse tonique et des cascades de guitares grasses. On vous prévient, ce son fébrile est une véritable infection.
Crédit photo : Gary Loverde
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