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The Mystery Lights accélère le pouls

Bushwick, briques roussies et graffitis ornent un bâtiment qui ne paie pas de mine. Un ou deux vélos traînent nonchalamment devant les poubelles, attachés mollement à la clôture. C’est à mi-chemin sur la ligne L du métro new-yorkais, dans un quartier alors pas encore assez connu pour être cher – à présent nouvel épicentre du hipsterisme ayant d’abord envahi Williamsburg – que Daptone Records s’est installé en 2001. Sur les pas de Stax, avec les moyens du bord, Daptone se fait connaître doucement mais sûrement à la sueur des fronts dont la mission n’est autre que de prolonger la vie de la bonne soul, du rhythm’n’blues de qualité et du blues rebelle.

Et quiconque se trouve être amateur de rhythm’n’blues le sait bien, le rock’n’roll n’est qu’à deux pas. Qu’est ce que le rock’n’roll si ce n’est une famille de rythmes issus du rhythm’n’blues ? Balance-toi et roule, agite ton corps, ébouriffe tes cheveux, le blues s’affole, s’acoquine à un esprit sauvage et s’abrutit. Une nouvelle division rock pour Daptone Records tombe donc sous le sens. Autant l’appeler Wick : l’ordure, la bave ou la mèche rebelle. Un méchant mélange poisseux qui évoque la genèse de la musique qu’il désigne et représente.

Fer de lance et premiers poulains, The Mystery Lights. Born in California, terre sainte des distorsions et des envolées psychédéliques, de Ty Segall à Thee Oh Sees. Bon, on ne va pas vous mentir, la bande, ne fait rien de particulièrement innovant ou d’inédit. Pour autant, c’est doté d’une précision digne des meilleurs qu’ils préservent et célèbrent un héritage précieux avec leur premier album éponyme, ramassé et excité. Voix incisive à l’écho mythique, chœurs légers, guitares grasses et riffs abrupts s’accouplent à des rythmes levés. L’ensemble… Parfois hypnotique et lancinant, quelques fois chaotique, souvent poignant et acariâtre. Sur scène, il y a la verve, l’allure extravagante et le crachat. Ça pue la transpiration, ça vide l’esprit et accélère le pouls. On vous l’assure, on en sort tout rouge, le cœur palpitant et les mains moites. L’esprit juvénile et téméraire ravivé. Un sourire esquissé.

Concours : 20 ans que La Maroquinerie accueille les guitares les plus affûtées. Pas d’étonnement donc, le groupe américain y sera de passage le 6 février prochain. Pour gagner des places dans le pogo, la bière à vau-l’eau et les tympans usés, il suffit d’envoyer votre plus belle anecdote de concert à concours@sourdoreille.net. N’oubliez pas de mentionner votre vrai nom et prénom et d’intituler le mail « Mystery Lights« . Allez, faites-nous rêver ! Et pas besoin de nous faire un roman. Bonne chance.

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