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Test d’écoute : faites-vous la différence entre plusieurs formats audio ?

On est tombé sur ce test publié par NPR qui challenge les oreilles aussi pointues qu’avisées. Nombreux sont celles qui ne font pas la différence entre les fichiers audios mp3 compressés et ceux de meilleure qualité. Mais en faites-vous partie ? On vous propose de tester vos connaissances. Attention, le niveau est plutôt balèze.

Si le MP3 (MPEG Audio Layer-3) s’est fait connaître de tous, il n’est pas le seul existant. Ce format compressé, bien qu’il soit devenu le standard ultime, ne se fait non sans pertes. On ne vous apprend peut-être rien, mais la version du nouveau titre de The XX convertie depuis YouTube vers votre téléphone a perdue pas mal de plumes en chemin. Le poids du fichier est diminué grâce à la suppression de fréquences que l’oreille nue ne peut entendre (mais nécessaires à une bonne qualité). Sans doute ce que votre chat entend lorsqu’il sursaute sans raison apparente. Le con.

Pour rendre les choses un peu plus compliquées, il existe deux types de mp3. La différence se fait sur l’ampleur de la suppression des fréquences. Toutes les fréquences au-dessus de 16kHz sont supprimées pour le MP3 128 Kbps (ce que tu trouves sur les sites de téléchargement pirates, on t’a vu traîner sur The Pirate Bay) tandis que les fréquences de 18kHz à 22kHz sont détériorées avec le mp3 320 Kbps (ce qu’il y a sur les plateformes de streaming en premium et sur les plateformes d’achat légales : oui, tu payes toujours, d’une manière ou d’une autre). Sur YouTube, le moyen le plus utilisé pour écouter de la musique, la qualité avoisine les 192 Kbps (néanmoins il ne s’agit pas d’un format mp3 mais d’un dérivé appelé l’AAC). Lorsqu’il n’est pas compressé, un morceau digital est en format WAV, un format de haute définition, conservant l’intégralité des fréquences. La seule compression sans perte est le FLAC (Free Lossless Audio Codec)… Mais ces deux là, ça pèserait un peu trop sur ton processeur fatigué. Fin du cours.

Une étude conduite par l’université d’Hong Kong a récemment démontré qu’écouter une musique au format digital de mauvaise qualité peut avoir un impact négatif sur nos émotions et notre état. On sait bien qu’écouter du Céline Dion, c’est déprimant mais, en fait, il y a plusieurs degrés d’exposition à la dépression. L’étude comparant l’écoute et la réception de musique compressée et de musique de meilleure qualité pointe du doigt une amplification des réactions négatives accompagnée d’un affaiblissement des émotions positives aux musiques compressées. Donc Céline Dion en 128 Kbps, c’est la pendaison assurée ? Oui, le rabotage des fréquences ajoute un aspect mystérieux, effrayant voire triste aux chansons parce qu’elles perdent de leur amplitude. Comme écrasée. Publiée dans le Journal of the Audio Engineering Library, l’étude propose une explication à ce phénomène : le fond sonore parasite qui se greffe à la chanson de mauvaise qualité intensifierait les émotions négatives. Un peu comme le grésillement de Canal + en crypté mais en plus discret.

Si la curiosité vous pique, le test de NPR est le moyen tout trouvé pour défier votre ouïe. Maintenant que vous avez toutes les explications en tête, on vous propose de tester vos connaissances sur les disques de Neil Young, Jay-Z, Katy Perry, Coldplay ou Suzanne Vega. Il suffit d’écouter les trois extraits puis de sélectionner la track qui vous semble être de meilleure qualité. Prouvez-nous que vous êtes à la hauteur.

Cliquer sur l’image pour jouer :

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Crédit photo en une : Claire O’Neill
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