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Teki Latex : « je retiens le côté monochrome de la nuit parisienne en 2016 »

Parenthèse d’entrée : en plus d’avoir été nommé responsable de Boiler Room France qui a dû être séduit par sa chaîne web-TV Overdrive Infinity, Teki Latex est tellement fan de Game of Thrones qu’il se filme à commenter chacun des épisodes. Cet article, s’il n’a rien à voir avec ce sujet, tenait quand même à rappeler les douces passions de Teki. Venons-en au sujet.

Le Social Club – un temps l’un des temples de la nuit parisienne – vous l’avez peut-être entendu, a fermé ses portes (lire sur Trax MagazineLe Social Club, c’est fini). Il laissera sa place au Cats & Dogs pour la saison estivale. Longtemps adoré des Parisiens, il s’est vu délaisser des danseurs. Un constat que Tekilatex, véritable spécialiste nuptial, tenait à commenter, lors d’un trajet en Eurostar visiblement ennuyeux. Au lieu de crier « hann non, c’est fini » alors que vous avez délaissé le club, ou « pff, c’est vraiment trop de la merde hype, il faut aller à la Concrete » alors que vous suivez juste le mouvement que certains vous ont dessiné, vous pouvez lire cette mini-tribune très intéressante sur la nuit à Paris écrite sur sa page Facebook :

« Quelques mots au sujet de la fermeture du Social Club:

1) Ca fait 2 ans qu’on n’y allait plus, en ce qui me concerne le Social Club a cessé d’exister au moment où les gens à qui appartenaient/géraient le club ont commencé à s’embrouiller entre eux, laissant place à une prog soit dégueu soit inexistante.

2) Les clubs changent de nom et alors? On faisait des soirées au Triptyque dans les mêmes murs avant que ça ne s’appelle Social Club, on était là avant et on sera là après. Pour le « Cats & Dogs » apparemment, qui sera dans les mêmes murs.

3) le Social était un club qui avait une image très (trop) forte associée à un certain type de musique et qui polarisait les gens. Vexés de se faire refouler à l’entrée ou refuser leurs line ups, certains types se sont construits en tant que promoteurs contre le Social et ont pris leur revanche quand le vent à tourné en faveur de la techno soit disant « puriste » en reproduisant le même schéma à l’envers lorsqu’ils ont tenus les rennes de certains clubs. Du coup au bout d’un moment par peur de ne plus être bookés ailleurs beaucoup d’artistes et de labels ont voulu se dissocier du Social pour se refaire une crédibilité techno. De nombreux djs qui pleurent aujourd’hui même la fermeture du club tentaient à un moment à tout prix à se défaire de leur image Social Club, associée aux bangers cyniques, au succès et à une forme de clubbing futile, donc peut être qu’il était temps de faire le deuil de cet endroit, même si…

4) le Social Club était un des rares lieux à paris où le public était vraiment métissé, varié, curieux et où certains artistes underground hors house ou techno 4/4 avaient le droit de cité. A la « grande époque » du Social en dehors des grosses soirées qui tabassaient il y avait aussi de la place pour des trucs plus pointus, notamment dans la config « Petit Social » la semaine. Par exemple où peut-on aller aujourd’hui à Paris pour voir jouer des artistes anglais ou européens de « club music » hors house/tech de taille moyenne qui ont sortis quelques maxis excitants sur des labels underground? Pas dans les petits clubs qui n’ont pas les moyens de les faire venir pour la plupart, ni dans les gros clubs qui ne prendront pas le risque de les faire jouer devant 300 personnes. Avant ces gens jouaient le jeudi ou le vendredi au Social.

On parle de Paris comme une ville excitante pour danser aujourd’hui mais ça ne profite pas à tout le monde. Ce que je retiens de cette fermeture c’est bien le côté monochrome de la nuit parisienne en 2016. Ouais ouais je suis dans l’Eurostar et j’avais du temps à tuer. »

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