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Taiwan MC : « Avant j’étais un branleur »

Taiwan MC est désormais la branche reggae, ragga (mais pas que) du label Chinese Man Records. Après une collaboration soutenue sur Racing With the Sun du maître chinois et dix ans de carrière, le chanteur s’est mis au boulot et lance son premier projet solo. Le résultat s’appelle « Heavy This Year » et il est dans les bacs. Avec sa voix grave et son flow adaptable à tous les styles, il se joue des règles imposées par la musique. Et il l’a prouvé sur scène au Molotov, le 14 juin dans la cité phocéenne. Partagé entre Paris et Marseille, c’est dans le sud que nous avons rencontré cet accro de la basse.

Marseille, soleil, terrasse de café, il débarque avec (son) DJ S.O.A.P. pour parler de son premier projet solo né sous le label Chinese Man Records : « Heavy This Year ». Un EP de six pistes « à l’esprit reggae » selon S.O.A.P. « plus que rasta » enchaîne Taiwan. Effectivement, à regarder les deux acolytes, il n’y a pas l’ombre d’un drapeau jamaïcain, d’une dreadlock ou d’un sarouel. Niveau look, ils optent plus pour le style lunettes de soleil, casquette, baskets pour l’un et jean, t-shirt pour l’autre.

Comment définir « Heavy This Year » « C’est toute la musique que j’aime » commence Taiwan. « Elle vient de là, elle vient du reggae » se moque Son Of A Pitch. Que les amateurs de basses se rassurent, les deux blancs becs ont de quoi faire groover les oreilles les plus exigeantes. Le disque vit sous influences d’électro, drum&bass, ska, dubstep et hip-hop… Le tout, orchestré par Son Of A Pitch, et Chinese Man : « du coup, c’est plutôt un projet d’équipe plus qu’un projet solo » s’empresse-t-il de préciser. Parce que lui, dans la vie c’est plutôt : « je chante dans les microphones !! » annonce-t-il avec bonne humeur. Ce qu’il fait d’une voix grave avec un flow qu’il adapte à tous les styles selon ses envies. « C’est-à-dire que quand une instru est reggae, je vais essayer de chanter dans un style différent. Sur de la drum&bass je vais essayer de chanter des phases de ragga ou du rub a dub style sur des intrus électroniques »  conclut plus sérieusement (mais pas trop) le chanteur.

Une longue route avant « Heavy This Year »

Taiwan ne s’est pas lancé dans la musique hier. L’univers riche dans lequel il évolue, il le doit à 10 ans de collaboration sur divers projets : « Tout le monde me disait, fais un album ! Je répondais que je le ferai quand je serai prêt, genre l’année prochaine, l’année prochaine. Et puis là, ça y est, c’est fait » explique-t-il. En 2004, il fait ses premiers pas avec Dj Pitch-In des Dirtyphonics. Au programme, les soirées drum&bass parisiennes « I love Jungle » et « Black Label ». C’est à cette période qu’il rencontre S.O.A.P. : «on partageait le mêmes goûts musicaux. A l’époque cette scène était toute petite à Paris. Du coup tu croises toujours les mêmes têtes. Et puis je suis allé chez lui pour enregistrer une mixtape pour Radio Génération. Et puis on a épisodiquement travaillé ensemble ».

Entre temps, le MC se retrouve à travailler avec YuDunno pour la dubstep, avec French Fries c’est plus ambiance club, Liquid Wicked lui donne l’impulsion futur bass. Son penchant dancehall, Taiwan l’assouvit avec Don Youth et Jamalski. Pour le reggae roots, le MC s’associe au projet Cool & Deadly« Quand j’étais petit, ma maman écoutait beaucoup de jazz. A l’adolescence ce sont mes cousins qui m’ont fait découvrir le reggae. J’ai découvert la drum&bass en rave. J’ai beaucoup aimé la jungle aussi.  Les influences, c’est la rencontre avec les gens qui te font découvrir de nouvelles choses » raconte-t-il quand il évoque les origines de son univers.

C’est peut-être sa rencontre avec les Marseillais de Chinese Man qui va le motiver à voler de ses propres ailes.« Avant j’étais un branleur » s’amuse-t-il. D’abord issu du freestyle, il a dû se mettre à écrire des textes pour concrétiser son EP : « c’est chiant, je ne suis pas un écrivain. Je pense d’abord à la mélodie et au flow avant le texte ». Depuis 2009, Taiwan est devenu un disciple de la confrérie. Et pose sa voix sur le désormais incontournable Miss Chang. Cette participation à l’élaboration de l’album « Racing With The Sun » lui donne l’opportunité de partir en tournée sur plus de 120 dates dans toute la France, l’Amérique du Sud et l’Asie. Quand l’idée de l’EP germe, c’est naturellement qu’il revient vers S.O.A.P. et Chinese Man Records pour donner de la cohérence à la richesse de son projet.

Vous pourrez retrouver le MC le 20 juillet au Festival Abracadagrasses (11),  le 16 août 2013 au Surf Bud de Langeville sur Mer et le 17 août 2013 au Festival Musicalarue de Luxey.

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