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Tahiti 80 : « Nous avons une vie assez nomade »

Presque onze ans après un après-midi caniculaire à Dour, ça faisait plaisir de revoir Tahiti 80 au Café de la Danse, le 28 avril dernier. Concert à domicile puisque Xavier Boyer (notre photo) est installé à Paris depuis seize ans. Quelques jours plus tôt sur une terrasse ensoleillée, le leader breton de ce groupe plus connu à l’étranger qu’en France a bien voulu nous parler des villes qui ont marqué l’histoire de Tahiti 80 et nous révéler une « info exclusive ». On lui ouvre les guillemets.

ROUEN

Apparemment, c’est la capitale de la nouvelle région Normandie (air faussement sérieux). C’est la ville où l’on s’est tous rencontré. J’y suis arrivé deux ans avant de créer le groupe. C’est donc un peu lié au hasard. On va dire que c’est toujours le quartier général de Tahiti 80 car on a notre studio qui est basé là-bas. C’est une ville qu’on a quittée très vite car on rêvait de plus grand. Non pas que c’était trop petit, mais on rêvait d’ailleurs. On a donc un rapport bizarre avec Rouen, vu qu’on est reconnu de Rouen mais qu’on y est pas forcément. Médéric et Sylvain, le batteur initial, sont des enfants du cru. Pedro et moi sommes des pièces rapportées.

PARIS

J’habite à Paris depuis seize ans. C’est un peu le cliché des musiciens qui viennent à la capitale, pour mon cas. J’avais suivi ma copine de l’époque, mais c’est vrai que c’est plus pratique quand tu vis de ta musique, en termes de collaboration, de rencontres… Je me sens bien à Paris. En tant que groupe, nous avons une vie assez nomade. J’habite à Paris depuis assez longtemps pour me considérer comme Parisien, mais même si j’y vis depuis un moment,  je ne raisonne pas dans ces termes-là.

TOKYO

La première fois qu’on y a été, c’était en 2000 pour la sortie du premier album. Je me souviens que la veille nous avions joué à Amsterdam. Vu qu’on décollait très tôt le matin et qu’on voulait dormir dans l’avion, on avait fait une grosse teuf pour tenir. Bref… On arrive à Tokyo. Je devais y aller car on passait à la radio et on avait des sessions acoustiques. Il y avait seulement deux places. Les trois autres avaient tiré à la courte paille et Médéric l’avait emporté. Ce qui était logique aussi puisqu’il jouait aussi de la guitare et qu’il faisait les harmonies vocales. Tout ça pour dire qu’il y avait eu un petit débat en interne. On arrive donc à Tokyo et, là, on voit des filles se jeter sur le taxi… C’était le début. Maintenant, ce n’est plus ça. Il n’y a plus de filles qui se jettent ainsi. Ce que je retiens du Japon, c’est la gentillesse des gens. On parlait d’un groupe et le lendemain, un fan nous apportait un vinyle rare de Orange Juice ou de groupes qui valent cher. Donc oui, on y retourne au moins une fois par an depuis 2000. Notre label est à Shibuya, où sont concentrées les salles de concerts, donc on est centré sur ce village… Je devrai plutôt dire ce quartier.

VERSAILLES

Tahiti 80 était de la « french touch »

Je n’ai pas d’anecdotes à probablement parler sur Versailles, mais j’en ai une sur Phoenix.  On enregistrait au célèbre studio Gang à Paris, à côté de la gare d’Austerlitz. Air, Jean-Jacques Goldman, Michel Berger ont par exemple enregistré là-bas. Juste à côté du studio, il y a le mastering et le translab. Il faisait très beau et chaud, on avait donc ouvert les portes et la musique sortait à fond. Je me souviens très bien que les gars de Phoenix descendaient d’une Twingo Bleu pour venir masteriser un disque. On s’est tous regardé se disant qu’on devrait se parler… mais on était tous un peu pressé. On pourrait qualifier cela de rendez-vous manqué.

La voici la voilà « l’info exclusive » : un projet solo est en cours mais le fan historique du PSG ne le sortira pas sous l’anagramme Axe Riverboy, déjà utilisé en 2007.

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