Quatre ans après une première venue épique sur les terres hongroises, le crew Sourdoreille est de retour à Obuda, cette île insensée, théâtre de la plus grande foire festivalière d’Europe. Elle débute dès ce mardi, et entend fusiller les derniers combattants dimanche (enfin, plus probablement lundi matin…)
Ce festival se présente bien à nous comme un sacré marathon, double d’une expérience de vie assez excitante : un carrefour de nationalités, une orgie de jour comme de nuit dans un dédale de chemins boisés, et une pléiade d’artistes qui vont défiler sur une bonne douzaine de scènes. Les caractéristiques du festival n’ont pas changé et bousculent les repères des festivaliers français (pourtant si nombreux ici) : les tentes sont posées n’importe où, entre deux bars, deux scènes ou un stand vodka, le metal a la part belle et on replonge même dans la culture baggy avec des groupes comme Papa Roach, 30 seconds to Mars, ou Ill Nino. Les musiques tsiganes trouvent aussi leur place. Naturellement.
Evacuons également le plus gênant. Ici, a peine arrivés, les lois de la toute puissante Consommation se font d’abord reines. Szigetphones, cartes de paiement made in Sziget, marques qui rivalisent d’idées plus ou moins douteuses pour attirer le chaland. Notre champ visuel se réduit comme peau de chagrin. Le Sziget est une île, certes. Pas un îlot.
Mais pour être honnêtes avec vous, on s’en accommodera durant cette semaine qui nous promet ses fameux moments de bravoure et des rencontres avec des artistes après lesquels on court depuis longtemps. On vous en dit pas plus pour le moment, ce serait gâcher notre plaisir. Si, on peut déjà vous dire qu’on zappe sans vergogne la soirée d’ouverture reggae, mais dès demain, on s’y met. Et dare-dare.
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