Spencer Krug est définitivement au-dessus de la mêlée. Il l'a déjà prouvé avec Wolf Parade...
Spencer Krug est définitivement au-dessus de la mêlée. Il l’a déjà prouvé avec Wolf Parade. C’est désormais avec l’un de ses très nombreux autres projets qu’il transforme définitivement l’essai : Dragonslayer, le 2ème album de Sunset Rubdown, tutoie les sommets du rock indé
La réussite la plus géniale de cet album, c’est d’écrire des chansons sonnant assez pop, mais avec une écriture et des compos très indé. Au fil de l’album, on s’aperçoit qu’il n’y a presque jamais le fameux schéma refrains / couplets. Ici, ce sont plutôt des passages qui s’enchainent, des espèces de vagues, tantôt calmes et bucoliques, tantôt très brutales.
C’est beau, c’est intense, et ça finit souvent sur des envolées lyriques, notamment avec l’apport de la voix féminine en chœur ou en canon sur celle de Spencer Krug. Bien sûr, l’ombre d’Arcade Fire plane souvent sur cette musique. Une ombre somme toute logique, puisque les deux groupes sont arrivés en même temps sur le devant de la scène (Wolf Parade ayant fait les premières parties d’Arcade Fire à ses débuts).
Pas de doute, Dragonslayer fait partie des meilleurs albums de l’année. Un bijou resté assez confidentiel. Lors de son dernier concert en Europe, les Montréalais ont joué au Point Éphémère. Salle très chouette mais d’une petite capacité. Pendant une grosse heure, le public parisien a assisté à un set d’une rare beauté. Sans aucun artifice, avec sa petite gueule d’antistar, Spencer a livré une prestation digne des plus grands. Pour peu qu’on se laisse aller dans son univers tourmenté et qu’on accepte le chanté bancal ultra-prononcé, l’univers de Sunset Rubdown ressemble à une tragique féérie.
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