Souleance, la nouvelle vie d’un funky boy

On le suit depuis ses débuts, ou presque. De Peter Digital Orchestra à Fulgeance, on vous a déjà un peu raconté la vie de Pierre Troël. Le premier album de Souleance, projet à quatre mains imaginé avec son collègue Soulist, est tombé dans les bacs il y a deux jours. On l’a dans les oreilles depuis quelques semaines. Autopsie d’un chouette couple de beatmakers.

Souleance, La Romance

« La belle vie ». Comme une évidence. Il aurait été difficile de trouver un nom aussi adéquat pour rassembler dix-huit titres déconcertants de facilité. Entre soul et musique brésilienne, entre groove et défouloirs hip-hop, le premier long format de la famille Souleance est un gamin effronté, dont le terrain de jeu est la plage. A l’image de Boobs, précédé d’un teaser chaud comme le sable sur la toile. Sans doute le meilleur morceau de ce disque.

Souleance, Boobs

Entre Soulist, électron libre et organisateur des soirées What The Funk à Paris, et l’ami Peter Digital Orchestra, premier consommateur de Pento de l’Hexagone, l’histoire ne pouvait que marcher. Le premier, âme soul/hip-hop de Paname s’est frottée aux beats taquins et aux petits cris des dames, chers à son collègue caennais. Le Normand s’est assagi, a tombé le costard et ses sempiternelles lunettes rouges. Main dans la main, ils ont dragué First Word Records, maison indé londonienne de référence qui héberge déjà ASM ou encore Homecut. Le tour est joué.

Souleance, Le Monde

Bref, vous l’aurez compris, on tient là l’un des albums de l’été, à écouter de Bréhat à Antibes, à n’importe quelle heure de la nuit. En attendant que les deux lascars ne prennent la route de la scène. On sait que ces deux-là sont capables de nous pondre un live aux petits oignons. Pour l’avenir de la grooveance.