Des festivals de musique en montagne, cela devient de moins en moins rare. Le combo musique / glisse / fête étant en général assez efficace. Mais peu d’événements en Europe arrive à avoir une identité aussi forte que celle du Snowbombing. Niché dans la station autrichienne de Mayrhofen, l’événement est devenu la messe annuelle d’une tribu d’anglais de plus en plus importante. En quatre jours sur place, nous n’avons croisé quasiment aucun festivaliers parlant allemand (ou une autre langue que l’anglais).
Cette coloration anglaise amène forcément une ambiance très festive, et alcoolisée, à l’ensemble du festival. Et les organisateurs joue cette carte à fond. Si le line-up est toujours très alléchant (cette année : Run The Jewels, Giggs, Slaves, Kink, DJ Koze, Slaves, Blossoms), les temps forts du Snowbombing se trouvent ailleurs : La street party, énorme fête « après ski » où le public est invité à venir déguisé, les before dans un Igloo pouvant accueillir près de 300 festivaliers, les rendez-vous avec des groupes de reprises (Noasis, Antartics Monkeys, Daft as Punk..) et tous les DJ qui mixent et chauffent les skieurs et snowbordaers sur les pistes en journée.
Avec des soirées se terminant vers 7h et des premiers DJ set sur les pistes à midi, le résultat est vraiment impressionant : une fête permanente et quasi non-stop, dans une ambiance très potache et bon enfant. Alors certes, il y a parfois un côté un peu kéké, que ce soit sur les pistes ou certaines soirées club. Mais il y a surtout une grosse envie de profiter d’un cadre sublime, d’un accueil autrichien plus que chaleureux. Et de faire de la musique le vecteur de cette fête. Sans en être forcément le centre.
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