Un grand gaillard qui dévoile sa pop lumineuse : Rover pourrait marquer l'année.
Rover est décrit comme un songwriter globe-trotter. France, Suisse, New York, Beyrouth. Peut-être aussi grâce à cette voix venue d’ailleurs, qui a emprunté on ne sait quel chemin pour se présenter à nous, à la faveur d’un superbe clip façonné par M. Chut. A vrai dire, on ne sait pas bien si c’est d’abord la musique ou l’image qui nous scotche. Ambiances nocturnes et esthétique fait-maison. Tout cela part dans tous les sens, mais garde une drôle de cohérence.
En bande-son, une présence vocale étonnante, et une pop-song à l’immédiateté ravageuse, Late night love. Vous remarquerez que le bonhomme avait, de toute évidence, les atouts physiques pour venir renforcer les rangs du Stade Français, au cœur d’une âpre mêlée. Vous êtes gentils, mais l’animal avait mieux à faire et préfère passer son temps à tailler les pierres précieuses d’une pop étrangement insaisissable. Et c’est tant mieux.
Quelques minutes après la découverte de ce Late Night Love admirablement mis en images, on se renseigne sur le pedigree de Rover, dont on aura finalement vite fait le tour : un EP 4 titres éponyme (Aqualist, Tonight, Birds et Joy), paru à la rentrée 2011 et qui préfigurait un premier album à paraitre le 27 février.
Au passage, une signature chez Cinq7 (The Do, Dominique A, Bertrand Belin, Lilly Wood, etc.) est généralement à prendre au sérieux pour ceux qui goûtent la pop léchée. Celle de Rover ne viendra pas ternir l’impression, avec ce disque à venir, froid mais généreux, peut-être encore un peu trop appliqué. On attend de voir sur scène ce Timothée Régnier, son nom dans la vraie vie, pour connaitre cette bascule, ce moment magique où les chansons s’envolent. Elles en auraient le potentiel, parait-il. A l’écoute du disque, on a aucune raison d’en douter. Le charisme du garçon devrait faire le reste.
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