Au concert de Tool, voir deux quinquas pleurer
L’effet que provoque la présence de Tool sur scène relève de l’indicible. Une musique rare, metal précieux, suspendu, brutal, anxiogène autant que libérateur. Une quête d’absolu, jusqu’à l’excès, l’obsession, jusqu’à l’illusion de s’approcher au plus près d’une certaine idée de la perfection.
Trop cérébrale pour les uns, irritante pour d’autres par la fascination que de telles compositions exercent sur ses fans, en transe devant pareille démonstration.
D’Undertow à Fear Inoculum, trente ans ont passé, dont la moitié éloignée de toute salle française. Décharges émotionnelles, pupilles d’abord hallucinées face à cet écran fabriqué de petits filaments, deux heures et trente-cinq minutes qui tordent les viscères, foudroient les cœurs. Ce jeudi 12 mai de retrouvailles parisiennes, on a vu deux quinquas pleurer. « Je sais même pas ce qui me fait chialer. » lâche l’un des deux.
Indicible, on vous dit.
0 commentaire