Retour sur…FM Belfast au Point Éphémère

Dimanche 20 novembre 2011, 20h, Point Éphémère, Paris.

Dans une interview donnée il y a moins d’un mois pour Brain Magazine, la chanteuse de Night Riders précise qu’elle rêverait de jouer au « Point Éhémère, pour le son… »

C’est chose faite, puisque hier soir, ils assuraient la première partie des islandais, FM Belfast. Une entrée en matière particulière, car Night Riders, « c’est lent, smooth et heavy, c’est de la musique d’afters, ce n’est pas forcément dancefloor« , précise Anthony, le beatmaker. Et Charlotte d’ajouter, à propos du moment idéal pour écouter leur groupe : « lorsque tu rentres chez toi le soir, que tu es bien torché à cause de tout le vin que tu as bu et que tu veux looser tranquillement dans ton canapé. » Soit. Même en première partie, un dimanche soir, le groupe reste une belle découverte, avec un public en phase. À découvrir sur leur Soundcloud, notamment avec la reprise de Bashung, Vertige de l’amour.

Envahi d’un spleen rétro-futuriste, parcouru d’un vague à l’âme electronica, errance sur le quai du canal, une goldo pour refaire surface, retour dans la salle.

FM Belfast est prêt, ils montent sur scène, ils sont six ce soir. Absent à Bruxelles en Juin dernier, c’est avec joie qu’on retrouve le « petit excité » à la percu-cloche. Dans une formation quasi-identique à celle des Trans 2009, le groupe nous rentre dedans dès le premier morceau avec une énergie folle, égale à celle qui nous avait tant séduit la première fois.

Alternant entre les titres du premier et du second album, l’équipe islandaise nous met des claques à chaque morceau. Et le public lui rend bien : centaines de majeurs levés sur la reprise de RATM, Lotus, refrain en chœur sur l’hymne, Par Avion, et sur I Don’t Want To Go Sleep aussi, tous accroupis dans la salle, puis geyser d’humains (« Let’s rave !! ») sur la reprise dance de Fuck Nicole, hommage à Nicole Richie. « Aspirins and alcohol, this is a cocktail for Nicole. Fuck Nicole ! »

Le concert est complet, la salle est comble, les gens sont heureux, le groupe aussi. Le chanteur nous confie : « We are swimming in happiness. » Nous aussi. Encore plus quand FM Belfast fait revivre les années 90 et la dance avec la reprise de Technotronic, Pump Up The Jam.

La fête se poursuit avec Synthia, croisée en medley avec Mr. Jones des Counting Crows, pour se terminer en slip sur scène avec Underwear. Le public ne veut pas en rester là, le groupe revient et nous offre encore deux ou trois bis. Sous les ovations, les islandais saluent plusieurs fois, le « petit excité » fait son show en exécutant une série d’acrobaties maîtrisées, avant de quitter finalement la scène. La foule scande le refrain de Par Avion en guise d’ultime rappel, mais cette fois, c’est vraiment fini. Et chacun rentre chez soi avec un sourire accroché au visage, la rétine encore marquée par la lumière des guirlandes disposées sur scène, qui rappelaient le concert de FM Belfast dans Backyard, excellent film documentaire sur un festival improvisé dans une arrière-cour à Reykjavík.