Vu au Macki Festival cet été, Rejjie Snow est revenu à Paris gonflé à bloc ce 27/02 au Social Club. À l’exception de la lame de rasoir tatouée sur le cou qu’il nous a semblé apercevoir au-delà de la foule, à 21 ans, il garde la même bouille d’ange, étendard d’une nouvelle vague hip-hop made in UK.
De son ancien blase Lecs Luther, le Dublinois a connu un immense succès avec son premier EP Rejovich sorti en 2013, propulsé par « Lost In Empathy ». Son flow envoutant et sa voix suave auront charmé plus de 771.000 personnes sur YouTube. Ses autres clips avoisinent les 300.000 : et on ne peut pas incomber ça qu’à sa belle gueule.
Son univers musical est composé de nappes aériennes et aquatiques, sur lesquelles se plaquent des accords de piano joués de façon jazzy, donnant une ambiance de douce nostalgie. Ce retour aux sources croisé à une voix cousine de King Krule, issu de la même génération, est le signe caractéristique de son identité et dénote avec un hip-hop à l’image extravertie.
Sur scène, son flow est plus vitaminé, monte dans les gains, et les basses lancées dans la boucle par le DJ plus lourdes. Il fait répéter le bénédicité connu par cœur avant « Loveleen » : « money, bitches, hoes, greed, pussy, lords knows », crie son nom sur « My rap song », et demande à ce que l’on fasse échos à ses phrases sur « 1992 » au public à la place de Loyle Carner en featuring . On retrouve l’énergie rap et le beat posé auquel on devient addict. Vous pourrez le découvrir et planer gentiement avec le reste de sa tournée en France : « rest in peace and may you lay » (1992).
La Péniche à Lille le 10 mars, à L’épicerie Moderne à Lyon, le 11 mars et au Festival Chorus à Paris, le 28 mars.
0 commentaire