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Portico Quartet, expression libre

La musique de Portico Quartet est souvent assimilée au jazz. Mais en est-elle vraiment ? Elle donne plutôt l’impression d’être écoutée pour la première fois. D’où vient ce son mystique et extrêmement enjoué ? L’explication peut se trouver dans l’utilisation du hang, percussion d’origine caribéenne. Une atmosphère d’une rare clarté.

Portico Quartet est un des groupes de ces dernières années ayant eu – et ayant encore – le plus d’imagination pour la création d’atmosphères sonores. Clarté, chaleur et repos de l’âme. Formation anglaise créée au milieu des années 2000, elle compte dans ses rangs le saxophoniste Jack Wyllie, le batteur Duncan Bellamy, le contrebassiste Milo Fitzpatrick et le percussionniste et joueur de hang Nick Mulvey. Les influences du groupe sont larges et revendiquées, elles vont de Steve Reich à Radiohead en passant par Sigur Ros (vous suivez le fil ?). Leur premier album « Knee Deep In The North Sea » sort en 2007. Les anglais s’en souviendront longtemps car, bien que complètement inconnus, ce long format leur vaudra le prestigieux Mercury Prize du meilleur album de jazz. Mais, est ce vraiment du jazz ? Il y a matière à s’interroger. Certes, un saxophoniste, un batteur, un contrebassiste, un percussionniste, c’est presque joué d’avance. Non, il semble que les morceaux sonnent différemment. Cittagazzé est une pièce qui concentre tout ce qu’il y a de bon dans le collectif.

C’est donc le son du hang qui a plu. Il est constitué de steel drums, percussions en métal qui mises bout à bout donnent une sensation de bruit de cloches. C’est surtout un son très rond, cristallin provoquant un bien être incontrôlable. La musique indienne procure ce genre d’émotions, cette plénitude. Le saxophone joue, quant à lui, un rôle essentiel dans l’accompagnement du hang et est chargé des envolées lyriques. Il amène son lot de satisfaction et de relâchement. Sur Paper Scissors Stone, présent sur leur second album «Isla», est ajoutée une certaine expression libre. Portico Quartet laisse libre court à l’indétermination.

2012 marque sûrement l’année de la plus grande évolution dans la direction artistique et les arrangements compositionnels du groupe. La chanteuse et productrice suédoise Cornelia Dhalgren est invitée à la voix et participe aux live. Son timbre argenté confère aux créations une dimension nouvelle. Elle suspend le temps. Mais, ce n’est pas tout, l’électronique s’installe et permet d’appuyer les chansons et de mettre en lumière les ambiances sonores. Le résultat, c’est l’album éponyme « Portico Quartet » sur lequel nous retiendrons l’intime Steepless et la répétitive Line.

Le 25 mars prochain, Portico Quartet sortira un double album « Live/Remix » sur lesquels seront présents des lives de leur tournée en 2012 ainsi que l’album « Portico Quartet » remixé par de nombreux artistes et non des moindres (Will Ward, SBTRKT, Luke Abbott, Scratcha DVA, LV, Capac, Konx-om-Pax et Luca Lozano). Le remix de SBTRKT de Line est déjà à écouter d’urgence.

 

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